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Groupes de discussionD’après les groupes de discussion, l’absence d’allaitement maternel pouvaits’expliquer par des raisons à la fois médicales et culturelles. La raison principale était souventliée à la santé mammaire des mères ou au refus de l’enfant. Parmi les raisons culturellesmentionnées étaient la présence de mauvais esprits dans la famille de la mère quil’empêchaient d’allaiter et rendaient l’enfant malade.Tous les groupes ont souligné le cas particulier des femmes infectées par le VIH ayantconnaissance de leur statut sérologique et qui souhaitaient prévenir la TME du VIH. Tous ontdéclaré que les enfants nés de mère infectée par le VIH ne devraient pas être allaités, et ontrecommandé comme mode d’allaitement de substitution l’utilisation de lait de vache ou dechèvre. Tous les groupes ont souligné que cette pratique de substitution était adoptée partoutes les femmes qui n’avaient pas assez de lait maternel ou dans le cas du décès maternel.Les groupes de discussion ont déclaré que le principal décideur du premier aliment ingéré parle nouveau-né était, suivant les traditions familiales, soit la grand-mère paternelle soit la sagefemmetraditionnelle qui toutes deux avaient une connaissance approfondie des croyanceslocales. Après ces premiers jours post-partum, les mères étaient responsables de toutes lesdécisions de nutrition infantile.B. La participation de la famille aux pratiques de nutrition infantileInterrogées sur la participation des autres personnes de la famille aux pratiques denutrition infantile, davantage de femmes séronégatives qu’infectées par le VIH ont souligné lerôle important joué par la grand-mère dans la préparation des repas des enfants (45,5% vs31,2% p=0,06). Un tiers des enfants inclus dans notre échantillon d’étude étaient parfoisnourris par leur grand-mère (pas de différence significative selon le statut sérologique desfemmes identifiées) (Tableau 65).236