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femmes ayant bénéficié de services de PTME. Les femmes ont eu tendance à appliquer lesconseils et les recommandations émis par les professionnels de santé en qui elles ontconfiance. Mais les contraintes restent nombreuses. Les recommandations sur la nutritioninfantile et le VIH, ainsi que le matériel IEC utilisé à l’échelle nationale, sont en cours derévision par le MOH/CW. Au Zimbabwe, la priorité nationale en matière de nutrition infantileet VIH semble être au renforcement des initiatives en faveur de l’allaitement maternelexclusif. La position du MOH/CW en matière d’alternatives à l’allaitement maternel, tellesque la pasteurisation du lait humain (Tomlinson and Madjarov, 2002), est moins claire. Il estévident que les perspectives d’une politique globale d’accès aux traitements ARV pour lamère, telle qu’encouragée actuellement au Zimbabwe, pourraient résoudre tout ou partie duproblème du risque de TME du VIH, y compris par l’allaitement maternel. Néanmoins, lesbénéfices de l’allaitement maternel exclusif pendant six mois sont indiscutables, qu’importe lestatut sérologique des femmes, et des stratégies innovantes, encourageant l’initiation et lemaintien de cette pratique, sont nécessaires. L’importance de la promotion de l’allaitementmaternel et de pratiques de nutrition infantile adaptées au contexte individuel des femmesimplique la définition et la mise en place de stratégies de changement de comportements, desuivi et de soutien après l’accouchement.Etudiant le contexte de prévention du VIH parmi les jeunes ivoiriens, Annick Tijou-Traoresouligne l’importance de réfléchir sur « l’adéquation entre les moyens mis en place pourmodifier un ensemble de comportements et le contexte socioculturel du pays dans lequel cesmessages sont diffusés et au sein duquel les conduites prennent forme » (Tijou-Traore, 2003).En effet, après cinq ans d’efforts plus ou moins importants, mesurés et évalués, depromotion de l’allaitement maternel exclusif parmi les jeunes mères, et surtout lesfemmes infectées par le VIH, il semble évident que les approches mises en œuvre jusqu’àprésent sont la plupart du temps inadéquates et largement insuffisantes pour répondreaux impératifs de PTME.La démarche opérationnelle de PTME dans les pays en développement, etcertainement au Zimbabwe, semble s’être davantage focalisée sur les étapesobstétricales de la PTME que sur la santé de la mère et de l’enfant aprèsl’accouchement. Ce sont avant tout les interventions de PTME peri-partum qui ont étépromues et monitorées. Les interventions de PTME postnatale au Zimbabwe ne prévoient pasla distribution de laits artificiels comme dans d’autres contextes de recherche ou de350