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prévenir le risque de perte ou de vol du médicament. Ce principe de prescription se heurte à lafréquence de non-retour des femmes en consultation prénatale avant l’accouchement. L’accèsà la prescription et l’administration de la névirapine infantile sont dépendantes, dans la plupartdes régions, de l’accouchement institutionnalisé des mères et du conditionnement du siroppédiatrique (flacons de 100 doses stockés en centre de santé). Ces opportunités manquées deprescription sont autant de facteurs limitant la prise de l’ARV de PTME.L’adhérence à la prophylaxie ARV représente également une étape essentielle de l’efficacitédes interventions de PTME. Les enjeux de compliance au régime ARV prescrit sont différentssuivant qu’il s’agit de prophylaxies ARV longues ou courtes. Dans cas d’une prophylaxieARV par AZT à partir de la 34 ème ou 36 ème semaine de grossesse, il a été démontré que lepartage des résultats du dépistage du VIH et le soutien de la famille (surtout le partenaire/pèrede l’enfant) constituaient des facteurs importants d’adhérence à la prise médicamenteusequotidienne (Siegel and Gorey, 1997). Une étude conduite au Kenya a montré que lesattitudes négatives des professionnels de santé (réelles ou perçues) influençaient lacompliance des femmes au régime court utilisant l’AZT (Kiarie, et al., 2003) Dans le cas de lanévirapine monodose, si l’acte de prise de la prophylaxie est moins visible, et par-là mêmemoins exposé à des questions ou critiques de l’entourage, les enjeux émotionnels de cettedémarche de prévention du VIH sont tout aussi importants.Aujourd’hui, l’accessibilité, l’acceptabilité et l’adhérence à la prophylaxie ARV,pour la mère et l’enfant, restent problématique (Encadré 7), même dans le cas des régimesultra-courts tels que le régime HIVNET 012 basé sur la névirapine monodose. Afin demaximiser la couverture et l’accessibilité des services de PTME, dès 2001, l’OMS a examinéla question de la prescription de la névirapine monodose chez les femmes dont le statut VIHest inconnu (d’elles-mêmes ou du personnel de santé). Trois scénarios possibles ont étéenvisagés : 1) une approche ciblée avec la prescription de névirapine monodose aux femmesidentifiées comme infectées par le VIH après le dépistage du VIH et leur nouveau-né ; 2) uneapproche combinée, renforçant l’approche ciblée par une prescription de névirapinemonodose aux femmes et nouveaux-nés dont le statut VIH est inconnu ; et 3) une approcheuniverselle de prescription de névirapine monodose à toutes les femmes et enfants, dans lescas de non disponibilité de services de conseil et dépistage du VIH (Sint, et al., 2005; WorldHealth Organisation, 2001d). A ce jour, seule la première approche reste validée au niveauinternational.86