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éducation 17 . Mais el<strong>le</strong>s n’ont pas toujours l’autorité des décisions en la matière (Johnson, etal., 1997). En effet, <strong>le</strong>s ressources économiques pour <strong>le</strong>s soins <strong>à</strong> l’enfant, notamment lanourriture, <strong>le</strong>s médicaments et <strong>le</strong>s vêtements, ainsi que la terre, <strong>le</strong>s récoltes agrico<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>bétail, ne sont souvent pas la propriété de la femme et donc restent hors de son contrô<strong>le</strong>.Même <strong>le</strong>s enfants qu’el<strong>le</strong> met au monde appartiennent au père (Harkness and Super, 1992).Par extension, la famil<strong>le</strong> de l’époux peut éga<strong>le</strong>ment intervenir sur des questions relatives <strong>à</strong> lafemme, son rô<strong>le</strong> et ses devoirs au sein de la famil<strong>le</strong> et de la société. Les hommes, enparticulier au niveau des décisions politiques, sont donc ceux qui traditionnel<strong>le</strong>ment prennent<strong>le</strong>s décisions qui affectent <strong>le</strong> plus femmes et enfants.Néanmoins, cette organisation socia<strong>le</strong> shona exprime aussi certaines formes d’équité. Eneffet, la division du travail entre <strong>le</strong> domaine public de l’homme et <strong>le</strong> domaine privé de lafemme permet des autorités respectives qui ne sont pas remises en cause (Owomoyela, 2002).Ainsi, selon Bourdillon, <strong>le</strong> principe traditionnel, discuté sur la scène internationa<strong>le</strong> et véhiculépar <strong>le</strong>s zimbabwéens eux-mêmes, selon <strong>le</strong>quel la femme n’a aucun pouvoir de décision enmatière d’hygiène ou de santé, pour el<strong>le</strong> et ses enfants, est peut-être davantage stéréotypé queréel (Bourdillon, 1998). Une proportion non négligeab<strong>le</strong> de femmes bénéficient d’un pouvoirsubstantiel de négociation et de décision au sein de la famil<strong>le</strong> (Hindin, 2002). Nous verronsdans nos études de recherche opérationnel<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s déclarations des femmes sur <strong>le</strong>ur degréd’autonomie et <strong>le</strong>s perceptions de certains informateurs clés sur <strong>le</strong>ur pouvoir de décision nesont pas toujours similaires.Par ail<strong>le</strong>urs, avec l’âge, <strong>le</strong> poids de la voix des femmes grandit dans <strong>le</strong>s décisions familia<strong>le</strong>s,surtout lorsqu’el<strong>le</strong>s deviennent grand-mères (Owomoyela, 2002). Avec l’âge aussi, l’écoutepublique des femmes devient plus importante dans la communauté, bien qu’el<strong>le</strong>s neparticipent pas formel<strong>le</strong>ment aux activités politiques loca<strong>le</strong>s. Mais il est aujourd’huiindéniab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s femmes zimbabwéennes manquent toujours de visibilité publiquecomparativement aux hommes.17 Tsanga N, Nkiwane V, Khan N and Nyanungo K. Children and women's rights in Zimbabwe. Theory and practice. A critical analysis in relation to the womenand children's conventions. Harare: UNICEF; 2004.109

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