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conservent une certaine forme d’influence socia<strong>le</strong> et sont régulièrement consultés et mobiliséslors de la mise en œuvre d’initiatives de développement ou de santé publique, entre autres.A la fin des années 1990, une enquête conduite auprès d’officiels du gouvernement etdes autorités loca<strong>le</strong>s a révélé que <strong>le</strong>s principes de la décentralisation politique étaient peuappliqués : la prise de décision politique restait avant tout « top-down », <strong>le</strong>s démarchesparticipatives naissant en réaction aux suggestions centra<strong>le</strong>s. Cette enquête a éga<strong>le</strong>mentmontré que la participation de la population s’exprimait par la mise en œuvre des programmesde développement initiés par <strong>le</strong> gouvernement plutôt que par la formulation initia<strong>le</strong> du projet.Ainsi, l’auteur a conclu que la décentralisation au Zimbabwe a jusqu’<strong>à</strong> présent davantageservi des objectifs de prolongation de l’influence du parti au pouvoir au détriment dudéveloppement participatif et de l’évolution du système politique démocratique (Makumbe,1998).Malgré une autonomie insuffisante et une capacité d’impulsion politique et programmatiquelimitée, <strong>le</strong> district demeure une entité fonctionnel<strong>le</strong>. Les districts constituent des espacesrelativement cohérents géographiquement, et <strong>à</strong> l’échel<strong>le</strong> desquels peuvent se développerdes initiatives innovantes en matière de développement, d’éducation ou de santé, tel quel’initiative pilote de PTME que nous présenterons au chapitre deux.C. La crise économique et socia<strong>le</strong>Grâce au climat de type sub-tropical, la majorité du territoire zimbabwéen (83%) estconstituée de terres agrico<strong>le</strong>s. Les principa<strong>le</strong>s cultures sont <strong>le</strong> maïs (45% des terres arab<strong>le</strong>s), <strong>le</strong>mil<strong>le</strong>t (11%) et l'arachide. Puis viennent <strong>le</strong> coton, la canne <strong>à</strong> sucre et <strong>le</strong> blé. La principa<strong>le</strong>culture commercia<strong>le</strong> est <strong>le</strong> tabac (30% des terres cultivées). La grande majorité de lapopulation vivant en zone rura<strong>le</strong> tire ses revenus d’activités de production agrico<strong>le</strong> desubsistance. L’agriculture contribuait pour 21% au Produit Intérieur Brut (PIB) en 2003 etconcentrait plus de la moitié des exportations (Keraval, 2003). Le Zimbabwe a longtemps étédéfini comme <strong>le</strong> « grenier de l’Afrique » en raison du potentiel économique de ses ressourcesnaturel<strong>le</strong>s. Depuis plusieurs années, la production agrico<strong>le</strong> a été mise <strong>à</strong> mal par despériodes répétées de sécheresse importante (notamment la saison 2001/2002) et par larupture du cyc<strong>le</strong> agrico<strong>le</strong> favorisé par la mise en place bruta<strong>le</strong> du programme deredistribution des terres, entraînant une forte pénurie alimentaire (voir ci-dessous). La115

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