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de réunion des syndicats, l’arrestation des opposants et syndicalistes, l’interdiction de lapresse d’opposition (fermeture de certains journaux, loi restrictive sur les médias) et lapréparation mi-2004 d’une loi restrictive pour les ONG (visant essentiellement les ONGtravaillant dans le domaine des droits de l’Homme et la bonne gouvernance) [cette loi n’a pasété approuvée à ce jour].Dans le contexte de la préparation des élections législatives de 2005, Mugabe a multiplié lesannonces dans un registre démagogique et racial : estimations gonflées concernant les récoltesagricoles de 2004, manque de transparence du gouvernement dans le cadre de la distributionalimentaire, appui aux chefs traditionnels dans les zones rurales, lutte fictive contre lacorruption (mise en accusation du ministre des finances), interdiction de certains observateursétrangers (Etats-Unis, Japon, Union Européenne) hormis ceux de la région d’Afrique australe,et diabolisation constante de la Grande-Bretagne.La réforme agraire, commencée à la fin des années 1990, a été relancée dans la hâte commeun prétexte à une pression raciale (illustrée par la violence ouverte et orchestrée contre lesfermiers blancs) et afin de préparer les élections présidentielles de 2002. Cette réforme aprofité principalement aux hauts fonctionnaires et dignitaires du ZANU-PF et aux vétérans dela guerre de libération (essentiellement à des fins d’enrichissement personnel), en généralpourtant incompétents pour cultiver les terres confisquées (Compagnon, 2000). Une desprincipales conséquences de cette réforme est la détérioration de l’appareil productif d’unpays autrefois considéré comme le grenier de l’Afrique.Les pays voisins du Zimbabwe soutiennent publiquement le président Mugabe qui représentepour eux un des héros de lutte des noirs colonisés. Cependant, les dérives du régime ont delourdes conséquences sur leur propre économie et nuisent à l’image et l’attractivité de larégion pour les investisseurs étrangers. Les pays occidentaux expriment leur inquiétude vis-àvisde la crise économique et politique, des atteintes répétées aux droits de l’homme, etappellent, au-delà des sanctions déjà existantes, au durcissement de la position des paysafricains. Cette attitude reste, à ce jour, sans effet, notamment pour ce qui est de la position del’Afrique du Sud dont les pays occidentaux pourraient espérer qu’elle joue un rôle d’arbitre etde conciliateur auprès du président Mugabe.113