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Ces documents de l’OMS ont également décrit certains pré-requis à l’adoption d’unallaitement de substitution. Les alternatives à l’allaitement maternel ne sont recommandéesque si elles sont acceptables, faisables, abordables, pérennes et à moindres risques. Cesconditions ont été synthétisées en 2003 et reprises dans le monde entier sous le sigle AFASS(Acceptable, Feasible, Affordable, Sustainable and Safe) (World Health Organisation, et al.,2003c). L’acceptabilité des pratiques de nutrition infantile concerne l’absence de barrièreimportante culturelle ou sociale à l’adoption d’alternatives à l’allaitement maternel, etl’absence de risque de stigmatisation ou de discrimination perçus par les mères. La faisabilitéde la pratique choisie regroupe les conditions de temps, de connaissances, de compétences etd’autres ressources nécessaires pour préparer le lait modifié ou maternisé et nourrir l’enfant etfait également mention de l’existence du soutien nécessaire aux femmes pour résister auxpressions et normes familiales, communautaires et sociales en général. Les coûts de lapratique de l’allaitement artificiel (ingrédients, combustible, eau propre) doivent pouvoir êtreassumés sans compromettre la santé et la nutrition de la famille. Les pratiques de nutritioninfantile doivent être pérennes, impliquant que les mères aient un accès continu etininterrompu aux ingrédients (combustibles, eau) lui permettant de pratiquer un allaitementartificiel aussi longtemps que l’enfant le requiert. Enfin, ces pratiques ne doivent comporteraucun risque pour la santé de l’enfant, impliquant que le lait artificiel soit stocké et préparé defaçon adéquate et hygiénique, que les enfants soient nourris avec des mains propres, et desustensiles propres, de préférence des tasses. Ces conditions AFASS, définies pour êtreutilisées mondialement, sont en fait rarement satisfaites dans la majorité des pays endéveloppement.En 2001, après la publication des conclusions de l’étude nichée au sein de l’essai sud-africaindémontrant les bénéfices de l’allaitement maternel exclusif sur la réduction du risque de TMEdu VIH (Coutsoudis, et al., 1999a), cette pratique, déjà recommandée pour la préventiond’autres causes de morbi-mortalité infantile, a été intégrée dans les recommandationsinternationales de PTME (World Health Organisation, 2001b). Au début des années 2000,les pratiques recommandées pour les femmes infectées par le VIH sont doncprincipalement l’adoption d’alternatives à l’allaitement maternel (lait artificielcommercialisé, lait animal modifié, expression et pasteurisation du lait maternel)répondant aux conditions AFASS, ou la conduite d’un allaitement maternel exclusifpendant les premiers mois de vie. L’interruption de l’allaitement maternel estrecommandé le plus tôt possible pour réduire le risque de TME, tout en tenant compte69