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pratiques des femmes concernant les modalités d'alimentation de l'enfant, 2) les facteurssociaux et culturels qui déterminent les attitudes et les pratiques des femmes, et 3) les facteursrelatifs au système de soin susceptibles d'influencer les femmes en faveur de la prévention.La pratique d'un mode de nutrition infantile spécifique dépend tout d’abord desperceptions que les femmes ont des bénéfices de certains types d’allaitement, des alternativesà l’allaitement maternel, et plus récemment du risque de TME du VIH. Mais l’allaitementd'un nourrisson est aussi un acte social qui dépasse la sphère privée et intime de larelation mère-enfant. Il implique l'intervention du père, des grand-mères, de l'entourage etdes professionnels de santé et devient ainsi une affaire collective, gérée dans la famille et parl’Etat. En raison des influences et opinions de ce réseau d’acteurs sociaux, la démarchedes femmes et l’adoption de pratiques de nutrition infantile à moindres risques tellesque recommandées par les agences internationales et le système de santé peut devenircomplexe.Chaque culture a sa propre définition de ce qu'est un « bon allaitement », acceptable etbénéfique pour l’enfant (Desclaux and Taverne, 2000). Ces critères d’acceptabilité sontdépendants du contexte économique et matériel des communautés et de la faisabilité desalternatives à l'allaitement maternel (coûts en temps, énergie, « coût psychologique »). De lamême manière, la prégnance de croyances et de traditions socioculturelles, préservées par lespersonnes âgées, hommes ou femmes, et par les pères des enfants (Semega-Janneh, et al.,2001), influence le processus de décision des femmes en matière de santé en général et denutrition infantile en particulier (Forman, 1984). En Tanzanie, il a été montré que la plupartdes femmes pratiquaient un allaitement mixte en raison de la pression de leur belle-mère etdes croyances ancrées dans la société telles que celle de la nécessité de donner de l’eau auxnouveaux-nés (de Paoli, et al., 2002). Ne pas adopter les pratiques d’allaitementrecommandées dans la communauté peut être stigmatisant pour la femme. L’influence ducontexte social en matière de nutrition infantile n’est cependant pas que contraignante ets’exprime aussi en termes de soutien émotionnel, informationnel et instrumental (Raj andPlichta, 1998). L’entourage et le réseau familial et social peuvent offrir aux mères desencouragements et des informations pertinentes, et leur proposer des stratégies etcompétences pratiques pour dépasser certaines contraintes socioéconomiques, culturelles oubiomédicales à l’adoption de pratiques de nutrition infantile à moindres risques. Le rôle de ceréseau social semble d’autant plus important que ses membres ont une proximité73