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plus difficiles à adopter, notamment en Afrique (Davies-Adetugbo, 1997). En effet, le laitmaternel est souvent perçu comme un aliment, qui doit être complété d’eau dont tout êtrehumain a besoin pour survivre. Au Botswana, une étude conduite au sein d’un essairandomisé de PTME a illustré la faible adhérence à cinq mois des femmes randomisées augroupe allaitement maternel exclusif tout comme au groupe allaitement artificiel (Shapiro, etal., 2003). De nombreux facteurs contraignants expliquent que la compliance aux pratiques denutrition infantile recommandées pour les femmes infectées par le VIH est souvent suboptimale.Les femmes infectées par le VIH doivent souvent faire face à des difficultésfinancières, à l’influence de leur partenaire et à la peur de perdre la confidentialité de leurstatut sérologique (Kiarie, et al., 2004). A Mombasa (Kenya), l’adhérence à l’allaitementmaternel exclusif était accrue si le partenaire était informé du statut sérologique de la mère etétait impliqué dans le choix du mode de nutrition infantile (Mwanyumba, et al., 2002).Encadré 10 – Dilemmes, recommandations et pratiques de nutrition infantile dans le contextedu VIH- Allaitement artificiel peu accessible financièrement et contraire à la norme sociale del’allaitement maternel, en particulier en zone rurale- Pratique de l’allaitement mixte répandue et facteur potentiel de risque de TME du VIH- Sevrage précoce difficile dans des conditions de pénurie alimentaire- Expression et traitement du lait maternel à la chaleur faisable mais peu encouragée par lesprofessionnels de santé ou les communautés et propice à des conséquences sociales négativesLe tableau 6 rassemble une sélection d’expérience publiées ou présentées lors deconférences internationales, conduites au sein d’initiatives opérationnelles de PTME (lesdonnées analysées au sein d’essais cliniques de PTME n’ont pas été retenues dans cettesynthèse, mais certaines sont évoquées par ailleurs). Ces données de terrain montrent que lesrecommandations internationales de PTME postnatale émises par l’OMS sont souventadoptées comme politique nationale. Suivant les régions, et le type de soutien financier dontdisposent les programmes de PTME évalués, l’accent est mis plus ou moins fortement surl’allaitement artificiel ou l’allaitement maternel exclusif. Les autres modes de nutritioninfantile sont rarement ou jamais évoqués comme options de nutrition infantile pour lesfemmes infectées par le VIH. Les enquêtes que nous avons recensées sont principalementtransversales, et par-là même soumises à un risque de surestimation des pratiques existantesen matière d’allaitement maternel exclusif. Toutes ces études montrent qu’à l’heure actuelle,l’allaitement maternel exclusif n’est pas une pratique adoptée facilement par les femmes ayantbénéficié de services de PTME. Le type, la durée ou la fréquence du conseil en matière de99