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semble également avoir des conséquences notables sur le risque d’infection par le VIH,davantage au Zimbabwe qu’en Tanzanie (Boerma, et al., 2003).En outre, le Zimbabwe est un pays socialement conservateur où être infecté par le VIHou être malade du SIDA est largement stigmatisé, voire discriminé (1996a). Ainsi, lavalidation d’instruments légaux de lutte contre la discrimination des personnes affectées par leVIH/SIDA – tels que le Labour Relations Act (HIV and AIDS regulations) de 1998définissant les droits constitutionnels des personnes infectées par le VIH au travail – neparvient pas à prévenir la perte d’emploi ou de logement (Mate, 2002). Par ailleurs, uneenquête sur l’impact socioéconomique du VIH/SIDA publiée par UNIFEM en février 2000 arévélé que la population zimbabwéenne semblait reconnaître le danger biologique de la TMEdu VIH, mais que les femmes courraient le risque d’être répudiées si elles ne remplissaientpas leur rôle de mère 43 .B. La politique nationale de lutte contre le VIH/SIDAPendant de nombreuses années, le pouvoir politique zimbabwéen, etparticulièrement le MOH/CW, n’a pas suffisamment pris en compte la gravité del’épidémie du VIH/SIDA (Price-Smith and Daly, 2004). Ainsi le programme national delutte contre le VIH/SIDA, le National AIDS Coordination Programme (NACP), créé en 1987et responsable de la coordination des efforts de prévention et de contrôle du VIH/SIDA, alongtemps manqué d’une autorité centrale suffisante pour encourager et faire perdurer uneinitiative multisectorielle contre le SIDA.La première initiative gouvernementale de lutte contre le SIDA a consisté en 1988 en un plannational quinquennal de planification, de coordination, de mise en oeuvre et d’évaluation desactivités de lutte contre le VIH/SIDA et les IST, l’Emergency Short Term Plan. Les activitésprévues consistaient principalement en la sensibilisation par IEC des groupes à risque(prostituées, routiers) et vulnérables (écoliers et jeunes) et du personnel de santé aux questionsde prévention du VIH/SIDA. Comme dans beaucoup d’autres pays, les messages et slogans delutte contre le VIH/SIDA tenaient peu compte des complexités sociales et de genre quiinfluencent les comportements sexuels : « Le SIDA tue et n’a pas de remède », « Soyez43 United Nations Development Fund for Women, Southern Africa Regional Office. Gender related socio-economic impact of HIV/AIDS in Zimbabwe, acommunity based research. Draft February 2000.130