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appelées « umuntu ofileyo » (personne morte) (Poverty Reduction Forum, et al., 2003). Cerisque de stigmatisation sape considérablement les efforts de prévention du VIH/SIDA, que cesoit la prévention primaire du VIH, ou plus récemment la PTME. Au Zimbabwe,l’introduction de services de PTME dans les centres de santé de base s’est en réalité effectuéedans un contexte de faible compréhension et gestion de l’épidémie de VIH/SIDA, que ce soitaux niveaux individuel ou communautaire.Par ailleurs, la stigmatisation et la discrimination liées au VIH/SIDA sont largement« sexospécifiques », en ce sens que les relations de pouvoir qui sont à la base des rapportsentre sexes ne permettant pas aux femmes de refuser les rapports sexuels non désirés ou nonprotégés et exposent les femmes au risque d’infection par le VIH. Richard Parker décrit lastigmatisation et la discrimination comme des processus sociaux crées pour maintenir lecontrôle social et produire et reproduire des inégalités sociales. Les sociétés créent des« différences » pour préserver un ordre et des hiérarchies sociales (Parker, et al., 2002). Lesfemmes vulnérables au VIH, en raison de capacités de négociation sexuelle parfois limitées etd’un statut social parfois inférieur aux hommes, courent le risque d’être stigmatisées pouravoir bénéficié de services de PTME. Les femmes sont ainsi poussées à refuser les services dePTME et à ne pas se créer l’opportunité de protéger leurs rapports sexuels. Elles refusentd’adopter toute une série de comportements qui créeront des doutes sur leur statutsérologique. L’objet des campagnes d’information en matière de VIH/SIDA est donc d’aiderla population à comprendre l’injustice et le manque de bien-fondé de la stigmatisation et de ladiscrimination, envers les femmes et l’ensemble des individus infectés ou affectés par leVIH/SIDA. Leur objectif ultime est d’encourager la modification des attitudes des individuset de la société envers le VIH/SIDA, en renforçant les formes de soutien social, endéveloppant des stratégies de soutien par les pairs ou en encourageant la participation despartenaires. Pour ce faire, la principale stratégie de promotion de la PTME du MOH/CW aété, et est toujours, l’amélioration des connaissances de la population en matière deprévention du VIH/SIDA. Or nous avons évoqué précédemment que la connaissance n’étaitpas le seul facteur déclencheur d’un changement de comportement tel que le recours à desservices de prévention du VIH/SIDA et la modification des pratiques d’allaitement maternelen cas d’infection par le VIH. Il apparaît donc indispensable d’identifier et comprendre quelsfacteurs motivent les changements de comportements de santé en faveur de la prévention del’infection pédiatrique par le VIH.311