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certitudes en la matière sont faibles. Cet état de fait explique largement la mise en œuvre suboptimalede ces stratégies dans le district de Buhera. Un grand nombre d’expertsinternationaux encouragent actuellement la révision des recommandations en matière deprophylaxie ARV pour la PTME (World Health Organisation, 2005a). L’importance d’unconsensus sur la promotion d’une prophylaxie ARV optimale, efficace et abordable estparticulièrement critique dans le contexte des pays aux ressources limitées. La majorité desinitiatives de PTME initiées à l’échelle mondiale, et certainement toutes celles soutenues parEGPAF, ont été centrées jusqu’à présent sur l’utilisation de la névirapine monodose.L’acceptabilité et l’adhérence à ce régime court se sont révélées imparfaites dans le contextedu district de Buhera et d’une couverture en soins prénatals et postnatals insuffisante. Lesenjeux en termes d’accès aux services de santé pour la prescription et la supervision d’uneprophylaxie ARV plus longue sont également inquiétants. Des recherches fondamentale,pharmacologique et clinique pourraient permettre de diversifier les régimes ARV disponibleset d’améliorer leur efficacité afin de réduire davantage, voire éliminer, le risque de TME duVIH dans les pays en développement tout en minimisant les questions de toxicité, derésistance virale et d’interaction avec la réponse au traitement. L’utilisation de techniquesprouvées efficaces pour l’adhérence aux traitements anti-tuberculeux, telles que la supervisionpar la méthode DOT (Direct Observation Therapy), ne peut être envisagée que dans uncontexte où la famille ou les amis proches ont connaissance de l’état de santé de l’individu.Or la plupart des études opérationnelles de PTME publiées à ce jour ont décrit des contextesde faible taux de partage des résultats du dépistage prénatal du VIH. Les perspectivesdéveloppées en termes de traitements ARV pour la population générale dans les pays auxressources limitées devraient encourager la multiplication des initiatives de promotion duconseil et dépistage du VIH et favoriser la partage des résultats et l’adoption de pratiques deprévention à l’échelle des communautés. A long terme, le soutien de la famille, elle-mêmepeut-être bénéficiant d’une initiative de traitement ARV, sera largement favorable àl’acceptabilité et à l’utilisation des services de PTME.Aujourd’hui au Zimbabwe, la PTME cristallise les enjeux sociaux et culturels de lamise en œuvre à large échelle d’un programme national de prévention du VIH/SIDA. Pourquelques années encore, les femmes resteront le principal point d’entrée des interventions deprévention du VIH/SIDA conduites en centres de santé de base. Nous avons évoqué ce qu’unetelle situation impliquait en termes de risques de stigmatisation accrue pour des femmes déjàvulnérables (Csete, et al., 2004). L’urgence pour le Zimbabwe est donc de renforcer au plus348