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nombre de pays possible, réduit d’autant la spécificité et le caractère pratique des messagesdevant être relayés par les professionnels de santé aux femmes et communautés concernées.Le risque de TME du VIH pendant l’allaitement maternel a été démontré depuis ledébut des années 1980 par les épidémiologistes. Mais ce risque n’a été pris en compte quetardivement dans les différents messages de santé publique sur les modes de transmission etde prévention du VIH et dans les recommandations de nutrition infantile, au nom des effortsimportants consentis à l’échelle mondiale pour la promotion de l’allaitement maternel (Vidal,2001). Depuis deux décennies, le contexte international de promotion de pratiques denutrition infantile à moindres risques a largement évolué en réponse aux démonstrationsscientifiques, épidémiologiques et programmatiques de l’efficacité et de l’impact despratiques recommandées. Mais en réalité, les recommandations politiques etopérationnelles en matière de nutrition infantile dans le contexte du VIH sont encoretrop peu concrètes.Aujourd’hui, le consensus international n’est pas encore tout à fait atteint et les débats entreles défenseurs de l’allaitement maternel et les promoteurs de l’allaitement artificiel ne sontpas clos. Le point principal qui fasse cependant l’unanimité est la nécessité pour les femmeset les familles de bénéficier d’une éducation et d’un soutien appropriés à la conduite d’unealimentation infantile sans risques médicaux ni sociaux. En outre, l’évolution différentielledes données scientifiques et des discours de santé publique a encouragé une excessivesimplification des messages de nutrition infantile, au prix d’une confusion dans les politiquesde prévention du SIDA et les interventions opérationnelles au bénéfice des populations(Fassin and Dozon, 2001). Nous détaillerons davantage ces questions dans les chapitre trois etquatre en présentant le cas concret du Zimbabwe.B.3. Le contexte socioculturel d’intégration des initiatives de nutrition infantileSi la mère est l’exécutrice de la nutrition infantile, de nombreux paramètres extérieursinfluencent l’adoption et le maintien de pratiques spécifiques, en particulier dans le contextedu VIH. Plusieurs types de facteurs déterminent les comportements en matière de nutritioninfantile (Figure 3). Il existe tout d’abord des facteurs prédisposants à l’adoption de pratiquesde nutrition infantile, tels que le niveau de connaissance, les croyances, les attitudes de lamère qui peuvent influencer sur son désir d’adopter une nouvelle pratique de nutrition71