Télécharger le texte intégral - ISPED-Enseignement à distance

(EPGAF) 7 , plus de 400 000 femmes en consultation prénatale ont pu bénéficier de services dePTME entre 1999 et 2003 (Wilfert, 2004). L’UNICEF a également soutenu la mise en œuvrede projets pilotes en Afrique et en Asie dès 1999 (UNICEF, 1999). Plus récemment, à la fin2001, a été créé le Fonds Global de Lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose 8 .Ce fonds a pour objectif de mobiliser des financements et de les redistribuer aux régions lesplus touchées, en encourageant le partenariat entre gouvernements, la société civile, le secteurprivé et les communautés concernées. Nous pouvons citer également l’initiative présidentielledu gouvernement américain qui depuis 2002 intervient dans 15 pays d’Afrique (le Zimbabwen’a pas été ciblé par cette initiative), de la Caraïbe et d’Asie pour la lutte contre le VIH/SIDAet notamment la PTME 9 .Des études décrivant l’introduction de services de PTME dans les pays en développementsont régulièrement publiées depuis 2000. Nous décrivons ci-dessous les principales stratégieset services de PTME, et évoquons certaines des difficultés rencontrées et des solutionsenvisagées dans différents contextes opérationnels au sein des pays aux ressources limitées.Notre propos se focalise ici davantage sur les interventions techniques et les contraintessocioculturelles à l’utilisation de ces services que sur les modalités de soutien etd’engagement politique et financier en faveur de la PTME. De plus, le cas spécifique desactivités de prévention de la TME postnatale sera évoqué dans le point suivant (voir point B).A.1. La mobilisation communautaireLa mise en œuvre de nouvelles interventions de PTME soulève immanquablement denombreux questionnements médicaux et sociaux au sein des populations concernées(Baggaley and van Praag, 2000) et ces réactions sont des données essentielles à prévoir et àévaluer pour faciliter la compréhension et l’acceptation de ces nouveaux services de santé.Les risques de stigmatisation et les peurs associées au dépistage du VIH et à la découverted’un statut sérologique positif, la culture de non-participation des hommes aux services desanté prénatale, les normes sociales sur l’allaitement maternel, l’influence des familles etpères sur les décisions de santé, ou les attitudes des professionnels de santé, sont autant defacteurs favorisant la vulnérabilité des femmes bénéficiant d’interventions de PTME etréduisant l’acceptabilité de ces services (Painter, et al., 2004). Il est donc impératif de7 Voir http://www.pedaids.org8 Voir http://www/theglobalfund.org/fr9 Voir http://www.usaid.gov/about_usaid/presidential_initiative/motherchild.html [Accessed 15/06/2005]78