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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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chez Henry 1 ) une répétition, demande une précise prise en compte de ce dont la refondationest répétition comme un an den Tag zu bringen, « à porter à jour », « à mettreà jour 2 ». <strong>Le</strong> paradoxe d’une répétition comme mise à jour n’est qu’apparent : lamétaphysique, appartenant à l’homme dans sa Natur, doit « s’esquisser (vorzeichnen) àpartir des forces ou des faiblesses d’une tradition qui lui dessinent ses possibilitésd’approche (Ansatz) 3 ». La Grundlegung est inextricablement liée à la métaphysique : iln’y a pas de <strong>fondement</strong> sans métaphysique – voire, le <strong>fondement</strong> (Grund) peut avoirson « placement » (-legung) seulement comme répétition ou mise à jour de ce qui est leplus essentiel à la métaphysique, qui sera mis en question ici (aucune filiation directeentre le « placement », un mot plus expressément anti-idéaliste, et la « position »,Setzung, puisque le premier indique « l’action de mettre », la « mise à jour » en quelquesorte dans le texte de la métaphysique des cristallisations ontiques de la question del’être).Malgré l’attitude <strong>du</strong> criticisme, la métaphysique est pour Heidegger lecteur de Kantce qu’il s’agit de fonder, au sens où la « re-fondation » (selon la tra<strong>du</strong>ction de E.Martineau de Grundlegung que nous allons adopter par la suite) serait ce qui place, met(en œuvre) le <strong>fondement</strong> de la métaphysique, sans dépendre <strong>du</strong> mode de penséemétaphysique. Est-ce donc la métaphysique qui déterminera la re-fondation, lui dictantses possibilités ? Non, puisque la métaphysique doit être prouvée non pas dans son senstraditionnel (comme connaissance a priori <strong>du</strong> noumène), mais dans les conditions apriori de la connaissance phénoménale (= expérience).Or, la re-fondation de la métaphysique à travers la répétition heideggérienne de laCritique de la raison pure est « la connaissance ontologique 4 ». L’Ansatz montre donctoute sa polysémie : si d’un côté elle est certes un « principe » au sens de « début »,« point de départ » (cette dernière est la tra<strong>du</strong>ction choisie par de Waelhens-Biemel),elle est aussi une « approche » (c’est la signification d’Ansatz, par rapport à toute« manière de procéder ») de la métaphysique. Fonder la métaphysique dans un projetsur ses limites active une approche de la connaissance ontologique en tant que cettedernière répète la possibilité d’une synthèse pure a priori selon l’« Esthétiquetranscendantale ».La re-fondation trouve la vérification <strong>du</strong> critère d’ampleur et d’originarité dans la« connaissance ontologique » (ontologisches Erkenntnis). « Connaîtreontologiquement » ne signifie nullement « rencontrer » l’être ou l’ontologie :l’erkennen, suivant une lignée kantienne, est le type de connaissance toujours tournéevers les <strong>phénomène</strong>s, « vérité transcendantale », qui « précède », comme le dit Kant, la« vérité empirique » (« ontique » dans la lecture heideggérienne). <strong>Le</strong> transcendantal, en1. Cf. infra, § 5.2. Selon la tra<strong>du</strong>ction de Waehlens-Biemel, KM, p. 58.3. KM, p. 59 [2], tra<strong>du</strong>ction modifiée.4. KM, p. 73.109

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