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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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tandis qu’elle le fonde secrètement 1 » ? Il y a donc l’entrée en jeu d’une généalogie <strong>du</strong><strong>fondement</strong>. D’ici le déplacement <strong>du</strong> lexique de cette troisième partie, le passage d’uneépreuve <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> à une recherche de la fondation.Il serait incorrect de dire que le <strong>fondement</strong> est à la transcendance comme la refonteest à l’ef<strong>fondement</strong>. La refonte permet la transcendance, qui n’est pas, si comprise parsa refonte, fausse. C’est la fondation qui est à la transcendance comme la refonte est àl’ef<strong>fondement</strong>. C’est même plutôt la fondation qui réalise la transcendance commetelle, comme il a été entrevu peut-etre dans le moment plus critique de l’épreuve <strong>du</strong><strong>fondement</strong> 2 . La première n’a pas la réalité d’invalider la deuxième, sinon comme uneimage funeste que la vie fait à elle-même, un oubli originaire de lui-même pour autantque le <strong>fondement</strong> a l’effective capacité de fonder son autre relatif, de se maintenir danssa crise – et même par celle-ci être tel, faire l’épreuve de sa « santé », de sa « vie ».Plus le <strong>fondement</strong> pensait la refonte de l’ef<strong>fondement</strong>, plus il s’opposait au dit, plus enréalité il avait besoin de ne pas « s’isoler » de la transcendance, mais de la fonderréellement, selon son pouvoir, comme la thèse de la « phénoménalité double » atoujours impliqué.Autrement dit, les notions <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> n’ont pas été des « inventions »conceptuelles. Elles permettent même une pensée de l’ef<strong>fondement</strong>. Et, si notre effortavait consisté uniquement à dégager puis à montrer le <strong>fondement</strong> comme un<strong>phénomène</strong>, ne devrions-nous pas alors, maintenant, recommencer pour notre comptel’expérience <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>, à savoir nous investir maintenant dans sa refonte, enmontrer l’œuvre de fondation de la transcendance en tant que telle, et ce jusqu’à lamontrance de l’irréalité de la transcendance montrée par cette même fondation ?Il y a cependant une autre raison pour penser dans la direction de la fondation (quiest une recherche, une auto-radicalisation de notre essai, et non pas une épreuveultérieure).<strong>De</strong>uxièmement, l’immanental de l’intraçable nous a semblé vraiment très radical, àtel point qu’on pourrait même se demander s’il a été pertinent à montrer le pouvoir <strong>du</strong><strong>fondement</strong> contre l’objection formulée par J.-L. Marion. La « trace » semblerait, àpremière vue, un thème heideggérien, lévinissien, derridien, plutôt que marionien. Enréalité, Étant donné (que nous avons vu se situer sur la question <strong>du</strong> pur <strong>phénomène</strong>dans sa phénoménalité, de manière henryenne) affirme que sans trace, il ne pourrait pasy avoir de donation, mais seulement un « fait » – qu’il ne peut y avoir apparaître sans lacorrélation à ce qui apparaît. <strong>Le</strong> pli <strong>du</strong> donné n’est donc pas le pli de l’absolu, commechez Henry 3 , mais l’énigme de la donation 4 . Autrement dit, si l’intraçable va àl’encontre de toute la pensée contemporaine et ne fait pas l’erreur de retomber dans1. GP, p. 14.2. Cf. supra, § 7.3. Cf. supra, § 6.4. ED, p. 99-101.323

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