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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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ien d’une contre-structuration de l’expérience – où chaque terme cherché est unrenouveau de l’épreuve <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>. Une telle structuration se configure en premierlieu et intuitivement comme une « restructuration » ordonnée sur une base philologiquedes repères textuels et critiques des trois aspects formels, maintenant « ontophénoménologisés». D’où le partage en trois chapitres, même s’il ne s’agit pas d’un« décalque » <strong>du</strong> dégagement formel, mais à la limite d’une évocation. Ceux-ci ontdésormais été intégrés dans le parcours paratopique <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> (portant à la crise età la capacité négative, préambule à la nécessité <strong>du</strong> « <strong>phénomène</strong> <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> »).Pour un regard plus approfondi, une telle « organisation » est moins un« rangement » ou une opération d’une étrange « ingénierie philosophique », que leparcours de guérison <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> que lui-même peut faire, après une anamnèse,contre la dé-réalisation de la transcendance. <strong>Le</strong>s « notions » <strong>du</strong> texte henryen rappelantle <strong>fondement</strong>, ne sont pas les notions « de la manifestation » en général, qui incluraientsinon les « complications » de la transcendance. Elles sont la montrance plurielle <strong>du</strong><strong>phénomène</strong> <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>, en leur dire pluriel, dans leur épreuve toujours renouvelée entant qu’elles disent la résistance au discours <strong>du</strong> monde. Si le <strong>fondement</strong> se dit« plurivoquement », pourrions-nous dire, comme pour Kierkegaard (et Rilke) nouspouvons dire que pour Henry aussi cette « profondeur de la subjectivité » est réveillée,par le bouleversement de l’expérience <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>, dans ses singularités grâce à sesépiphanies 1 .<strong>Le</strong>s immanentaux et le pathématisme des épiphanies :la « pédagogie » <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>.Trois chapitres, avons-nous dit, regrouperont dans cette deuxième partie l’ensembledes notions : de cette manière la synonymie de celles-ci (propre à la répétitionhenryenne des thèmes) ne fera pas tourner en rond la montrance et n’ôtera pas de valeurà leur synergie, à l’argumentation henryenne.<strong>Le</strong>s chapitres seront scandés eux-mêmes par trois immanentaux à travers lesquels le<strong>fondement</strong> aboutit à son propre pouvoir-le-fondé non-transitif, mais néanmoins propre àcette « causalité » immanente, sortant de la transcendance et tout aussi bien d’uneimmanence ostensive, qui est la possibilité même de l’épreuve, le pouvoir-l’épreuve, etcela en demeurant dans la crise de la différence en se reformulant à la frontière de lastricte terminologie henryenne. À différence des notions, les immanentaux sont desméta-notions, pensées à l’aune <strong>du</strong> débat sur l’œuvre de Henry (et qui montrent qu’il est1. M. Blanchot, L’Espace littéraire, Paris : Gallimard, 1955, p. 177. Blanchot parle ici des « catégories »de l’existence. La notion de catégorie chez Henry couvre un autre rôle. La structuration pluralisant lesépreuves est plus fondamentale onto-phénoménologiquement que la « dé<strong>du</strong>ction des catégories » queHenry reprendra à Biran, qui concerne le rapport au monde pathétiquement expliqué (cf. infra, § 18). Lapremière permet l’articulation immanente de l’onto-phénoménologie à traves la deuxième opère.« Catégorie » est donc elle-même une notion <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>, une épiphanie.156

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