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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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toutefois compris à partir non pas d’une positivité absolue, mais de la capacité ellemême<strong>du</strong> pouvoir de montrer cette négativité par lui seul exclusivement, « car la réalité<strong>du</strong> <strong>fondement</strong> est dans le pouvoir qu’il a de pro<strong>du</strong>ire ce qu’il fonde, comme la réalité dece qu’il fonde est en lui 1 ».Pour ce faire il a été toutefois nécessaire de dégager le champ immanent del’apparaître et, surtout, le sens <strong>du</strong> non-rapport à l’être comme lui étant lui-mêmeimmanent. <strong>De</strong> cette manière la formalité d’une interrogation sur le <strong>fondement</strong> au seind’une vaste problématique (soit-elle refoulée ou déplacée par l’auteur qu’est MichelHenry), se transforme en une épreuve. Théorétiquement « le <strong>fondement</strong> est l’essencequi est en elle-même, et cette dernière est essentiellement <strong>fondement</strong> : et elle n’est un<strong>fondement</strong> que dans la mesure où elle est <strong>fondement</strong> d’un aliquid [de quelque chose],d’un aliud [d’autre] 2 » à condition d’entendre « l’essence » comme « essence » « de lamanifestation » : ce qui lui éviterait l’équivoque hégélienne d’une « altérité »contrefaçonnant négativement le <strong>fondement</strong>. L’auto-apparaître <strong>du</strong> <strong>phénomène</strong> estimmédiatement l’être puisque c’est à travers le <strong>phénomène</strong> que l’être montre sa proprelégitimité phénoménale, sa certitude : il n’y a plus lieu de penser « la certitudesensible » <strong>du</strong> Ceci se médiatisant absolument 3 .La crise <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> (onto-phénoménologique) affrontée dans la capacité négativede son propre pouvoir de fonder, de se-montrer, nécessite alors un deuxième momentsuivant à son dégagement. À une Première Partie doit suivre une autre, une <strong>De</strong>uxièmePartie. <strong>Le</strong> dégagement ne peut plus être théorétique, formel, préalable, stratégique,paratopique ; désormais, le <strong>fondement</strong> ne peut être tiré au clair que selon ce qu’il y ad’onto-phénoménologiquement fondamental d’un pur apparaître, pour autant qu’il estdélimité comme strictement phénoménal ; de la même sorte, l’être devientphénoménologiquement réel et immédiat par rapport à l’apparaître (sans passer par unmédium quelconque : temps, langage, existentiaux...), mais néanmoins irré<strong>du</strong>ctiblement« fondé » par l’apparaître lui-même.1. EM, p. 248.2. G.W.F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé, Paris : Gallimard, 1970, § 121,p. 167.3. Cf. H. Maldiney, Regard Parole Espace, op. cit., p. 261. L’auteur ne néglige pas une pensée <strong>du</strong><strong>fondement</strong> comme Fond, celui-ci compris au sens de la première communication lors de la rencontre <strong>du</strong>monde (d’où sa phénoménologie <strong>du</strong> processus de création).117

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