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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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propre au <strong>fondement</strong> (à la phénoménalisation), et vaut pour celui-ci seulement.« L’espacement » est le déploiement immanent <strong>du</strong> soi selon cette affection de soi parsoi : il n’est pas une notion de l’ontologie de l’ef<strong>fondement</strong> que si celle-ci est comprisesur la <strong>du</strong>alité interne de sa « structure ». Autrement dit, le <strong>fondement</strong> se constitue entant que « matière », « impression », par le fait que la « structure » de déploiement n’estpas « applicable » par exemple à une phénoménologie « morphique ». Ce qui revient àdire que le <strong>fondement</strong> ne permet aucun parallélisme spinoziste entre l’immanence et latranscendance.L’auto-affection est la mobilité affective circulaire (ipséité) d’une structure non figéeà des rapports ontiques ni à un projet ontologique. Une telle « circularité » est moins uncercle clos que l’embrasement de l’épreuve de soi. Accuser le <strong>fondement</strong> d’être unetautologie résulte inefficace : sa circularité est pleinement assumée, et garantit même sarévélation, comme il sera dit dans le prochain chapitre. <strong>De</strong> manière analogue mais« radicale », le foisonnement de la dyade, et notamment la <strong>du</strong>alité « interne », sont aucœur <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> onto-phénoménologique, non sans une certaine paradoxalité. Onpourrait dire, en effet, que la dyade fait que la « structure » <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> ne diffère pasd’une intensité toujours différente.La méta-notion immanentale d’intensité est donc cette tension (selon l’étymologie)de sa propre <strong>du</strong>alité qui s’intensifie à mesure de son propre sentir auto-affectif, et quipermet à cette « structure » de se montrer comme non-structurelle mais comme unePotenz phénoménale – selon la montrance <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>, à savoir selon un événementimmanent brisant une structure surplombant le <strong>phénomène</strong>. Mais ce « in- » de « intension», ce « tendre-vers » reste, dans ce cas, encore marqué par la capacité négative.La « structure interne » de l’essence de la manifestation (dont Henry parle souvent) estsa propre intensité : elle ne tend pas vers autre chose que son propre accroissement, quesa propre tension. Elle n’est pas mesurable, puisqu’elle s’intensifie, en se corrélant ainsià l’intranquillité <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> ; elle n’est pas une « structure » <strong>du</strong> <strong>phénomène</strong> puisquela <strong>du</strong>alité ne se montre que selon l’intension interne, et n’a pas véritablement de« cadre » ; et enfin, elle n’est pas « à postuler » formellement, renvoyée dans un arrièreplan,comme s’il s’agissait de la conscience.Avant de penser à la manière où une structure mobile et passive puisse fonder l’êtrecomme « irréel », il reste finalement à nous expliquer sur la possibilité de penser laméthode phénoménologique comme étant à même de son propre <strong>phénomène</strong>.épistémologique le plus haut de la phénoménologie : le passage à une phénoménologie de l’objet <strong>du</strong>point de vue de l’objet. Mais une réussite, néanmoins, porterait à une nouveau, grand, unifié programmede recherche.260

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