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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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outre, un système à cinq compartiments pourrait avoir aussi l’air d’être 1) simplementabsurde et intenable, puisque toute liaison entre les « termes » doit apparaître « aumême moment » (dans une synchronie phénoménale) que les « passages » eux-mêmes,ou bien 2) conservatrice d’un état de fait constaté ou stratégique : Henry ne ferait querelever une dimension simplement archi-originaire (Vie, identifiée en effet à Dieu), etun aspect dérivé, le monde, qui serait brutalement là. <strong>Le</strong> conservatisme resteraitprécisément dans la sauvegarde des ces deux pôles par des intermittences aptes à sauverla phénoménologie de la révélation de soi-même envisagée par les problèmes de sonœuvre (l’egoïté, la singularisation monadique, la critique au monisme) et par leproblème d’autrui. Nous ne parlons même pas de la seconde philosophie dans ses« ouvertures » proprement théologiques sur le Christ, la gnose ou la communauté desFils, etc., possibles seulement sur la base de cette structure triadique, à laquelle elles nechangent pas grand-chose.La fondation de la révélation dans une Archi-révélation de son pouvoir effectif etpassif dans l’Archi-Soi, n’est donc pas « fausse » : elle abandonne le <strong>fondement</strong> del’être vers l’engendrement de soi. La fondation s’opérerait excessivement à l’origine,dans une méta-généaologie – mais une fondation qui laisserait le monde encore rivé àl’œuvre d’un fonder abstrait, inutile ou au mieux ressortissant de ce qui vient d’être ditavant. Comme les deux phénoménologies formant la <strong>du</strong>plicité de l’apparaître serévèlent au même moment, la validité d’une phénoménologie de l’engendrementdépend de l’acceptation phénoménologique de la Vie et de la chose même, à savoir <strong>du</strong>premier et <strong>du</strong> dernier terme de la relation à cinq étapes : la recherche d’un <strong>fondement</strong>onto-phénoménologique a encore fourni le modèle.Dans cette archi-radicalisation, la sensation de tourner en rond est plus qu’unsoupçon : non pas que le cercle puisse ne pas être vertueux, c’est plutôt à cause <strong>du</strong> faitque le <strong>fondement</strong> de la réalité est accepté comme tel à présent. L’ek-stase n’est plus unproblème. L’infondation ignore la fondation : l’ambition la plus grande <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>était la donation à l’être, à son autre <strong>du</strong> point de vue fondamental. Et pourtant, l’Archi-Soi doit se penser sur fond fondamental : ce qui fait de celui-ci une phénoménologie estla différence de la définition henryenne de la métaphysique « si elle outrepasse le<strong>phénomène</strong> et laisse hors de la phénoménalité son <strong>fondement</strong> 1 ».Y aurait-il alors vraiment « deux modes de donation » dans la seconde philosophie ?Il semblerait que non.Dans Incarnation (ouvrage postérieur au débat de l’Odéon), le <strong>fondement</strong> seprésente avec la même force que les positions initiales, en incluant de nouveau« l’être ». La « seconde philosophie » a-t-elle vraiment apporté toutes les solutionsqu’elle aurait dû, ou bien « à son <strong>fondement</strong> » y aurait-il encore le schéma ontophénoménologiquecomme seule opportunité de manifestation immédiate de tout« lien » par l’altérité foncière de la chose ?1. Ibid., p. 19.438

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