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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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et peut-être même parmi les plus décisives pour la radicalisation <strong>du</strong> débatphénoménologique sur le vieux continent. Nous avons déjà parlé de l’école de Louvain-La-Neuve : si nous voulons éviter les compliments, c’est par pure prétérition donc.Comme preuve de cette tournure, nous pouvons ajouter que même un célèbrespécialiste husserlien, d’origine phénoménologique, J.-F. Lavigne, se trouvedécidément plus à l’aise dans la mise en discussion <strong>du</strong> champ henryen ouvert en 1996.Nous nous bornerons, dans la considération de cette seconde philosophie, à l’étudede ce qu’il en est <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> à travers la radicalisation opérée sur la « relationnalité »fondamentale. Ce qu’il en sera, nous pouvons le pressentir facilement par cette citationtirée de Paroles <strong>du</strong> Christ : « Notre vie n’est pas son propre <strong>fondement</strong> 1 . »La notion de naissance (génération-engendrement).B. Kanabus, en suivant la lignée interprétative de M. Maesschalck et R. Gély (euxmêmesse situant dans le sillon creusé par la « passivité radicale » proposée par R.Kühn), a forgé originalement le concept de l’Archi-Soi, comme à mi-chemin dans lerapport entre la vie et le vivant : c’est « l’adhésion » <strong>du</strong> soi à sa propre vie qui faitd’elle une ipséité originaire (= ipséisation), tout en n’étant pas elle-même son propre<strong>fondement</strong>, qui demeure dans la Vie en « v » majuscule. <strong>Le</strong> déplacement qui s’opèrealors à l’encontre la première philosophie (à l’onto-phénoménologie <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>)consiste en cela : « la vie porte en elle-même un Soi propre, et non pas seulement lepouvoir de se subjectiver, de se singulariser 2 » – en plus d’un risque de rechute dans la« fusion » romantique entre vie et épreuve faite de la vie. <strong>Le</strong> mouvement inagurant la« trilogie », déjà mise en évidence par la thématique de la communauté, est ce rapporttriadique : « si Henry ne parvient pas à penser cette dimension de la relationalitéeffective de la communauté dans la première philosophie, c’est parce qu’il ne pense pasnon plus la vie comme un acte d’effectuer son pouvoir d’être un Soi en tant que ce Soiinscrit chaque vivant dans la partageabilité des forces de la vie 3 ». L’Archi-Soi, a pourfonction alors d’expliciter une ultérieure « différence » entre la vie et les vivants àtravers un engendrement (véritable reprise radicale, à traver la dogmatique chrétienne,<strong>du</strong> <strong>fondement</strong> dans la pure immanence). En se faisant à l’intérieur de l’épreuve del’ego, elle n’est pas ré<strong>du</strong>ctible à l’ego ni à un « hors de l’ego », ni à un quelconquefondé. <strong>Le</strong> « langage de l’ontologie » s’écroulerait donc à l’intérieur de la considérationmême <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> ainsi radicalisé : il ne faut plus penser un fondé, puisque le<strong>fondement</strong> lui-même est fondé à son tour, « infondé » de l’intérieur.Contrairement à ce que nous avons envisagé jusqu’à présent, la seconde philosophiene se trouve plus à devoir fonder les formes ek-statiques de l’être : les genèses de l’ek-1. PC, p. 105.2. B. Kanabus, Généalogie..., op. cit., p. 42.3. Ibid., p. 69.432

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