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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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Cette position ébranle certes le <strong>fondement</strong> comme phénoménalité immédiatementmontrant l’être. <strong>De</strong>s questions surgissent immédiatement de par notre parcours, etnotamment en partant <strong>du</strong> troisième immanental. En effet, quel est le mode de révélationde ces liens ? Sont-ils immédiatement révélateurs d’eux-mêmes en plus d’êtrerévélateurs de ce « liens » ? La réponse est, d’après les travaux des louvaniens,incroyablement positive. C’est même ici que se tient leur originalité.F.-D. Sebbah qualifie de « faux problème » l’objection classique faite à Henryd’envisager une <strong>du</strong>alité de l’aller-retour entre la vie et le vivant, et cela parce que « cequi est premier, c’est le lien lui-même, qui en un sens préexiste aux pôles qu’il met enrapport, et les suscite de les mettre en rapport. Ce lien dynamique qui est pure “venue”,pure “circulation interne”, constitue bien le cœur de l’immanence, “l’immanence del’immanence” 1 ». Il semblerait en revanche que ce qui est premier n’est plus le lien,mais le lien en tant qu’il est partir d’un pouvoir plus fort à son intérieur. « La notiond’engendrement signifie tout entière pour M. Henry l’intériorité réciproque desdifférents moments de ce “procès” 2 . » La distinction entre auto-affection forte, quiappartient à la vie, et auto-affection faible, qui concerne le vivant, dépend <strong>du</strong> fait que la« force » est reçue par la vie « faible » (vitalement faible face à cette structure) : l’autoaffectionfaible n’est pas posée elle-même.Cet état de choses montre aussi un rapprochement avec l’adonné marionien (esquissédès 1991), bien que, comme le vérifie la modification finale (en 2002) apportée àl’article « Quatres principe de la phénoménologie » et déjà examinée 3 , Henry n’est prêtà faire aucune concession sur l’origine de la donation, qui doit être « interne », à savoiridentique à moi, malgré le moi n’est pas son origine forte. Si toutefois le langage <strong>du</strong><strong>fondement</strong> ne peut rester opératoire, il reste compréhensible que dans la vision de cenouveau « rapport 4 ».Après cette différenciation, qui reste dans la lettre henryenne, F.-B. Sebbah isole le« Premier Vivant », l’Archi-soi, celui « qui accompagne chaque naissance 5 », en creuxdonc entre l’ipséisation singulière et le rapport aux autres vivants. Finalement, il parled’une « fonction 6 » <strong>du</strong> Premier vivant comme l’Archi-Fils : il est le premier à « donnerla vie », et donc à faire un don dans la Vie tout en n’étant pas capable de le faire de sa1. Ibid., p. 195-196.2. Ibid., p. 196.3. Cf. supra, § 12 et 13.4. CMV, à p. 136, éclaire le « rapport » entre ces deux sens : « comment le premier [sens faible de l’autoaffection]renvoie-t-il nécessairement au second [sens fort] de façon à se fonder sur lui ? En ceci que leSoi singulier que je suis ne s’éprouve lui-même qu’à l’intérieur <strong>du</strong> mouvement par lequel la Vie se jetteen soi et jouit de soi dans le procès éternel de son auto-affection absolue. <strong>Le</strong> Soi singulier s’auto-affecte,il est l’identité de l’affectant et de l’affecté mais il n’a pas posé lui-même cette identité. <strong>Le</strong> Soi s’autoaffecteque pour autant que s’auto-affecte en lui la Vie absolue. C’est elle, dans son auto-donation, qui ledonne à lui-même. C’est elle, dans son auto-révélation, qui le révèle à lui-même. C’est elle, dans sonétreinte pathétique, qui lui donne de s’étreindre pathétiquement et d’être soi ». Quelques pages plus loin,il parle d’une « auto-affection naturante » et d’une « auto-affection naturée » (CMV, 138).5. F.-D. Sebbah, L’épreuve..., op. cit, p. 202.6. Ibid., p. 203.434

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