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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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continuant sur la « lignée » <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> : il est possible de penser un nombre indéfinid’immanentaux, et même de renier ceux qui ont précédé, à la limite. Ce qui reste, c’estl’épreuve et son Dire, qui n’est rien de statique, conformément au <strong>fondement</strong>.L’immanence nous semble plutôt réécrite fondamentalement à l’aune de la mise à jour<strong>du</strong> débat henryen.La notion de généalogie.<strong>Le</strong>s méta-notions ou immanentaux n’étaient donc pas assimilables à ce que lesripostes de Haar, R. Barbaras et J.-L. Marion visaient – ni par la philosophie de Henryelle-même (qui ne s’est même pas interrogée au sujet <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>). Or, si l’aporétiquenous a accompagné clandestinement (les trois chapitres reprenaient en chemin inverséles trois apories) comme étant une rechute dans un <strong>fondement</strong> formel te s’emparant <strong>du</strong><strong>fondement</strong> comme <strong>phénomène</strong>, le <strong>phénomène</strong> <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> a pu oublier activementl’aporétique, en finissant par devenir l’expérience de l’originaire présupposé de latranscendance (=le bouleversement des notions disant pathématiquement le <strong>fondement</strong>).Notre tâche semblerait alors arriver à sa conclusion. <strong>Le</strong> <strong>fondement</strong> peut l’être en semanifestant comme pouvoir-montrer l’être .Il reste toutefois un point à relever, qui est directement relié à ce mystère que restel’épreuve <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> et à la dernière méta-notion, peut-être la plus radicale,l’intraçable.Premièrement, la refonte de l’ef<strong>fondement</strong> nous semble encore assez formelle dansson cadre général. Que voulions-nous dire par « refonte de l’ef<strong>fondement</strong> » ? Neconcernait-elle pas plutôt la philosophie de la transcendance, plutôt que laphénoménalité de la transcendance elle-même ? N’est-elle pas restée sur un niveau« philosophique », plutôt que « sur les <strong>phénomène</strong>s » ?<strong>Le</strong> <strong>phénomène</strong>, en fondant l’être, fonde l’ef<strong>fondement</strong>, qui est la pensée à traverslaquelle le <strong>fondement</strong> s’oublie. La refonte nous dit la maladie de la vie comme étantfausse, illusoire. Mais le <strong>fondement</strong> s’éprouve comme réel, et il en diagnostique l’étatde santé originaire – même si une lutte contre la maladie doit être entamée (le « style »henryen), et même être renouvelée, pour être valable.Mais comment le <strong>fondement</strong> peut-il engendrer une pensée qui lui demeurecontraire ? Comment le dit peut-il prendre le dessus sur son Dire ? Comment la « Vie »peut-elle s’oublier ? Comment sont possibles « les déviances historiales » <strong>du</strong><strong>fondement</strong>, à partir <strong>du</strong> moment où elles ne peuvent pas « faire l’objet d’un simpleconstat, pas même d’une description, celle des structures épistémiques ou des horizonsidéologiques qui dirigent la pensée moderne : elles procèdent ultimement <strong>du</strong> vouloir dela vie de demeurer en soi. C’est la vie qui laisse le champ libre à l’apparaître <strong>du</strong> monde,322

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