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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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terme vers lequel elle se transcende, nous apparaît comme sa limite, mais comme unelimite qui lui appartient encore 1 .« Bref, au <strong>fondement</strong> de ce qui est pourtant dénommé "<strong>du</strong>alité primitive" se trouvel’ego 2 . » La <strong>du</strong>alité est le contraire de « l’inconsistance d’une pure conscience de soi 3 »,puisqu’elle propose une « circularité » structurelle où la <strong>du</strong>alité n’est qu’apparente(l’auto-affection) – permettant même de fonder la <strong>du</strong>plicité de l’apparaître hors des<strong>du</strong>alismes. Pour prendre un <strong>phénomène</strong> particulier mais plus que d’autre saillant 4 : larespiration est faite par des mouvement de notre corps à même de soi. Son rythmecorrespond à l’activité que le corps effectue, au niveau de sollicitation (« stress »), à laqualité de l’air : mais il est immanent en lui-même. <strong>Le</strong> pranayama de la sagesse del’Orient fonde sur la respiration l’apprentissage de la paix intérieure. En même temps,dans la respiration, mon souffle s’impacte à une résistance que je ne peux contrôler, uneimpossibilité qui correspond à la limite de mon corps (à la capacité de mes poumons età l’ampleur de ma cage thoracique, en plus de mon entraînement). L’expiration succèdeà l’inspiration.<strong>Le</strong> « continu résistant », en trouvant sa réalité onto-phénoménologique dans le corpssubjectif par une résistance, une activité qui voit une opposition lui échappant de sonmouvement incessant d’intensification et de circularité de l’épreuve de soi : le rapport<strong>du</strong>al à l’intérieur <strong>du</strong> corps propre et <strong>du</strong> continu résistant n’est alors toutefois pas clair. Ily aurait une structure <strong>du</strong>ale interne dont l’unité <strong>du</strong> Fond s’opposerait à la résistanceéprouvée. L’accès <strong>du</strong> contenu étranger (par exemple celui de la perception, fournie parles structures d’ek-stase qu’il serait vain de nier) est assuré par la continuité à la« structure » <strong>du</strong>ale de l’immanence, et par la réponse donnée dans le mouvement vital,se phénoménalisant à même de sa propre affection. <strong>Le</strong> <strong>fondement</strong> n’est pas un pôlefixe, une structure fixe et donc lacunaire de sa phénoménalisation, mais est malléableselon les expériences de la vie. La <strong>du</strong>alité de la structure <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> comme autoaffectionpermet cette plasticité propre au vivant. La phénoménalisation est donc leressenti de cette épreuve comme s’auto-affectant et n’affectant que soi. C’est pour celaque la <strong>du</strong>alité n’est pas une structure ek-statique : elle ne peut se figer dans deux« pôles » ou dans un « horizon » qui les rallierait.La réalité <strong>du</strong> monde se détermine a priori parce que le « terme résistant » est lecorrélat nécessaire de l’expérience interne transcendantale constitutive de notre corpsoriginaire, c’est-à-dire <strong>du</strong> principe de toute expérience transcendante. A priori ne qualifiepas cependant une possibilité vide puisque l’expérience originaire n’est jamais unepossibilité mais constitue la vie même de la subjectivité 5 .1. PPC, p. 175.2. S. Laoureux, L’immanence..., op. cit., p. 136.3. R. Barbaras, « <strong>Le</strong> sens... », op. cit., p. 95.4. Qui nous viennent en partie de certaines discussions avec V. Moser et de sa thèse inédite.5. G. Dufour-Kowalska, Michel Henry..., op. cit., p. 112.230

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