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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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monologisme 1 », qu’il n’y a plus de sens à penser qu’il s’agit d’une « illustration »pertinente de l’opposition à la Vie 2 .<strong>Le</strong> bouleversement des notions : l’épreuve des épiphanieset la refonte de l’ef<strong>fondement</strong>.La difficulté qui préside à une recherche portant sur la seule manifestation <strong>du</strong>« <strong>phénomène</strong> » <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> a été résumé par les embarras déjà propres à laphénoménologie historique : le <strong>fondement</strong> ne peut pas revenir à être une monstration,ni un apparaissant rencontré dans le monde.Après qu’une habitation paradoxale de son texte nous a permis de dégager le<strong>fondement</strong> dans toute la problématique de Henry, se pose le problème de dire lamanifestation <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> comme étant cette même manifestation. Mais cette fois-ci,n’étant pas un ef<strong>fondement</strong> ouvert au monde, le <strong>fondement</strong> n’est pas non plus le « suigeneris » d’un concept-limite de la nouvelle méthode – qui risquerait de choir hors de lamanifestation et d’y entraîner, surtout, la détermination de l’être et la « vérité » del’ef<strong>fondement</strong> : de perdre donc ce caractère « originaire » déjà formellement gagné.Chez Henry, le <strong>fondement</strong> est ce qui « est en se manifestant ». Cela ne tient à riend’« évocateur » non plus. « Fondement » est un terme qui se donne dans unestructuration phénoménale très précise, capable d’entamer une autre approche de laquasi-synonymie des « notions » henryennes qui constituent la « constellation » <strong>du</strong><strong>fondement</strong> : « sujet », « ego », « auto-affection », « ipséité », « chair », corps, etc,constituent la structuration comme l’architectonique <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> non pas spéculative,mais selon la térébrance de ses « notions », les montrant comme étant chacune uneépreuve <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> face à la résistance à l’ef<strong>fondement</strong> (= les épiphanies).Il a été dit théorétiquement que le letimotiv de la « mélodie » henryenne est celled’une philosophie <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> dans sa différence onto-phénoménologiquefondamentale, en vertu de l’opposition fondatrice de l’apparaître à l’être. L’apparaître1. Il s’agit d’une représentation des personnages sous une seule idée (= les personnages ne représententqu’une incarnation postiche <strong>du</strong> développement de l’idée). L’affectivité est elle-même une idée, et rien deplus, en somme, si elle devient un étendard sous lequel les personnages s’auto-représentent ou s’autoexcluent.<strong>Le</strong> monologisme est rapproché non sans raison <strong>du</strong> récit de matrice idéaliste : M. Bakhtine,« L’idée chez Dostoïevski », La poétique de Dostoïevski, Paris : Seuil, 1970, p. 128 : « [...] une seuleconscience et une seule bouche suffisent entièrement à la plénitude de la connaissance ; nul besoin d’unepluralité de consciences ». Cf. aussi, p. 133 : « l’idée d’autrui ne peut être représentée dans un mondemonologique ainsi créé ; elle est soit assimilée, soit réfutée polémiquement, ou encore cesse d’être uneidée ». Pour anticiper ce que nous verrons dans la suite, afin de dire le <strong>fondement</strong> en manière littéraire, ilne faut sans doute parler <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>.2. Nous nous permettons de renvoyer à nos deux articles écrits sur ce sujet. « L’élan <strong>du</strong> monument vers leciel. <strong>Le</strong> statut d’une esthétique architecturale chez Michel Henry », A. Jdey, R. Kühn (éd.), Michel Henryet l’affect de l’art. Recherches sur l’esthétique de la phénoménologie matérielle, <strong>Le</strong>yden : Brill, 2012 ;« L’étranger, la Cité. Pour des résistances sensées dans une communauté pathétique », <strong>Le</strong> Portique, n. 28,2012.149

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