12.07.2015 Views

F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>fondement</strong>, le « complément » pour qu’une chose soit donnée à l’état de <strong>phénomène</strong>,comme le relève J.-L. Marion lui-même.Or, d’après von Herrmann, le chemin que Heidegger parcourut ici est décisif, nonpas seulement pour combler l’écart avec la position conscientialiste de Husserl, maisaussi et surtout pour avoir déterminé que la phénoménologie ne peut devenir quête quesi le <strong>phénomène</strong> devient ouverture : ouverture où le « recouvert » puisse devenir« complémentaire » (« contre-concept ») au <strong>phénomène</strong>, aussi bien en tant que concept,en vertu de l’être qui chaque fois diffère de sa monstration. En enchaînant le point devue de Heidegger sur celui de Husserl,le comment de l’apparaître de l’objet intentionnel dans les actes de conscience (parexemple, les modes latéraux et les modes de perspective de l’apparition), c’est le semontrer, thématisé philosophiquement, de l’étant – mais non pas de l’être, qui doit enrevanche être pensé sur la base de la différence ontologique par rapport à l’étant, del’étant qui se montre. Soit l’apparaître, autant l’apparaître naturel que l’apparaîtrethématisé phénoménologiquement concernant les actes et les comportements, soit le semontrerde l’étant, se pro<strong>du</strong>isent sur le <strong>fondement</strong> (pour la thématisationphénoménologique de l’apparaître de l’étant) de l’ouverture dévoilée de l’être de l’étantqui apparaît 1 .<strong>Le</strong> concept phénoménologique de phénoménologie est donc l’ouverture ek-statique« horizontale 2 », dit von Herrmann, qui seule rend possible à une phénoménologie larecherche de l’étant-présent <strong>du</strong> <strong>phénomène</strong>, mais aussi de l’être qui à chaque foisdemeure à découvrir au sein de cette recherche (et, en même temps, la rend féconde).L’omission henryenne de cette étape, qui passe par la sur-évaluation <strong>du</strong> mot λόγοςchez Heidegger en tant que « faire-voir » prenant le dessus sur la phénoménalitécomme telle (« l’essence de la phénoménalité en général est celle de la parole et ainside la pensée 3 »), tout en visant « l’identité de l’objet de la phénoménologie et saméthode 4 », révèle qu’en réalité a phénoménalisation dont il faut s’emparer commeobjet, pour utiliser l’expression de Heidegger 5 est justement la phénoménalité commetelle et non pas ce qui resterait caché dans le <strong>phénomène</strong>.Et toutefois, l’ek-stase serait, chez Heidegger, ren<strong>du</strong>e nécessaire par l’approche de laméthode montrant le <strong>phénomène</strong> selon son concept déformalisé. L’être, si compris dansson <strong>fondement</strong>, ne prévoit pas la monstration de l’ek-stase, mais le conceptphénoménologique de phénoménologie inclut le retrait <strong>du</strong> <strong>phénomène</strong> qui n’est pasexplicable dans les termes d’une « contre-méthode » (selon le mot heureux de J.-L. Marion déjà analysé). La Fundamentalontologie de Heidegger reste ontiquepuisqu’elle utiliserait le paradigme d’un <strong>phénomène</strong> mondain, sans réussir à viser1. F.W. von Herrmann, <strong>De</strong>r Begriff..., op. cit, p. 40.2. Ibid.3. PM, p. 118.4. PM, p. 121.5. SuZ, p. [35].306

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!