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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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<strong>du</strong> concept de « séparation »). Cela permet aussi de reprendre et continuer notrediscours qui semblait interrompu au § 4.Janicaud, en saisissant un problème analogue dans l’échafaudage bâti sur base d’un« principe dernier » (et premier) comme « donation » chez J.-L. Marion, écrira :Il faudrait qu’on nous montre en quoi un principe dernier présenté commeinconditionné et universel, ainsi que sans reste, n’est plus métaphysique. Que veut direici métaphysique ? Suffit-il, pour s’en débarrasser (à supposer qu’on y arrive), de mettrede côté le privilège transcendantal <strong>du</strong> Je ainsi que les apories de l’ousia et de lasubstance 1 ?Suivant la lignée de Heidegger, on pourrait se demander : en quoi la philosophie, ens’appuyant sur le <strong>fondement</strong> ne serait plus une métaphysique au sens de la tradition,sans abandonner pour autant les velléités d’une proté philosophia 2 ? Pour Haar si « leprincipe de l’Histoire de l’Être, le retrait de l’alètheia, n’étant pas examiné, le rejet desétapes de cette histoire n’est pas justifié 3 ».Irrémédiablement, « originaire » et « phénoménalité » se retrouvent opposées, etcela dans une impossibilité qui est celle reconnue par le « dévoilement » de la vérité. Lariposte de Haar à ce stade finit malheureusement pour tourner un peu en rond – sepermettant hélas aussi certaines erreurs grossières : « la phénoménalité pure del’affectivité ne se voit pas, ne se montre pas 4 », alors que chez Henry le caractère« nocturne » veut dire justement la montrance elle-même comme « fondant » le« visible »...<strong>Le</strong> calibre spinoziste <strong>du</strong> rapport immanent entre la substance infinieet ses modes déterminés.L’éreintement proposé par Haar nous a permis de déterminer que le présupposé dansl’œuvre de Henry serait la séparation de deux domaines de la phénoménalité. <strong>Le</strong>manque henryen d’une <strong>De</strong>struktion de l’histoire de l’ontologie abattrait l’immanence <strong>du</strong>« sujet » phénoménologique henryen. Ce qui a été aperçu déjà comme la différence1. D. Janicaud, La Phénoménologie éclatée, Combas : L’Éclat, 1998, p. 47.2. « L’indépendance – et, par suite, une assurance interne de validité – n’est donnée qu’à uneproblématique véritablement originaire et, en quelque sorte, absolue, qui non seulement ne tire sesconnaissance que d’elle même, mais qui, en outre, a déjà fait la lumière sur ce qui rend possible touteconnaissance comme telle » (EM, p. 2). <strong>Le</strong>s travaux de R. Formisano traitent justement <strong>du</strong> type de« philosophie première » chez Henry (ce dernier en parle tout de même, par exemple dans M I, p. 469),qui, tout en s’identifiant à la philosophie transcendantale, laissent ouverte une perspective pour unnouveau type de savoir métaphysique. Percorsi in Prima Philosophia : la riflessione fenomenologica inMichel Henry. Essenza della manifestazione e critica della trascendenza (thèse en cotutelle italofrançaiseentre les Universités de Bologne et de Nice « Sophia Antipolis », discutée a Bologne le 26novembre 2010 et consultable dans http://amsdottorato.cib.unibo.it).3. M. Haar, « Michel Henry... », op. cit., p. 31.4. Ibid., p. 35.177

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