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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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mais renouvelle à chaque passage la tentative d’une épreuve par une notion qui enaccroît l’exigence fondamentale et même fondationnelle (de la troisième partie).À rebours, la structuration permet au stade formel propre au « <strong>fondement</strong> »,considéré souvent comme point d’arrivé de la phénoménologie de la vie (puisqu’onpille ses termes pour y faire immédiatement de la « phénoménologie radicale », enrépétant l’erreur d’utiliser le <strong>fondement</strong> et en retombant ainsi dans un stade préfondamentalet dysfonctionnel), de ne représenter qu’un point de départ pour laredéfinition de son œuvre. Ce mouvement est donc postérieur au moment « formel »pour ses lecteurs, mais il est a priori <strong>du</strong> point de vue de l’épreuve.<strong>Le</strong> dépassement des antinomies de l’essence de la manifestation.Il est possible alors de poser enfin un vrai « plan de l’ouvrage ». Nous comprenonstoutefois qu’il n’a été possible de le formuler qu’à partir <strong>du</strong> moment où le problème dela structuration de l’épreuve à été envisagé (la paratopie agissait dans la précarité <strong>du</strong>dégagement formel). En effet, afin de structurer l’épreuve <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>, l’épreuve ellemêmedoit trouver sa pédagogie à partir de celle propre au texte henryen. <strong>De</strong>vrionsnouslaisser, autrement, le lecteur aux textes henryens dès la fin de la Première Partie,ou rédiger, à la limite, une anthologie des occurrences de <strong>fondement</strong> et les commenterbrièvement ? Celui-ci n’est pas notre propos, et principalement en raison de la nécessitéde penser l’épreuve <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> non pas à travers les « textes », mais grâce à lacapacité négative dégagée par la Première Partie, grâce aux difficultés qui doiventrenouveler, aujourd’hui, ce qui nous semble le problème majeur de l’œuvre henryenne.Pédagogiquement en effet, au début de chaque chapitre, une objection toujoursdifférente (non sans rappeler la tripartition formelle) viendra riposter à la positionhenryenne, en contre-attaquant donc l’inessentialité que Henry adresse auxphilosophies de la transcendance (cela à partir de la forteresse <strong>du</strong> <strong>fondement</strong>). Ces trois« ripostes », certes dans leurs respectives différences, ont toutes tendances à atténuervoire à totalement discréditer l’aspect de l’onto-phénoménologie henryenne examinéeformellement dans la Première Partie. Elles se situent soit dans une claire réfutation dela « manière » henryenne de se questionner sur l’originaire (Haar, chapitre 1), soit dansune attaque contre toute réalité avant l’entrelacs au monde (R. Barbaras, chapitre 2),soit en présentant Henry comme une déviation d’une possibilité bien plus radicale de laphénoménalisation (J.-L. Marion, chapitre 3). Dans tous ces cas, qui consistent souventdans des véritables éreintements, le « <strong>fondement</strong> » en sort déstabilisé voire amputé aumoins de son rôle fondamental et de sa possibilité de se manifester ontophénoménologiquementcomme tel – pour ne pas dire que la position henryenne perdcomplètement son originalité-originarité, et que le <strong>fondement</strong> est englouti par l’hantisede son aporétique.L’enchaînement argumentatif le plus linéaire aurait pu être le suivant (nous leparcourrons en sens opposé) :163

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