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F.P. De Sanctis - Le phénomène du fondement

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Haar, notre perspective critique) la forme d’une explication <strong>du</strong> <strong>fondement</strong> dans sadynamique d’homogénéité-hétérogénéité au fondé.Une solution « essentielle » au problème substance-modes reviendrait, pour le Henryde 1963, à une solution assignée à l’originaire excédence et à elle seule, puisqu’on nedoit pas considérer la manifestation <strong>du</strong> rapport fondamental au-delà de la Substanceelle-même ; et ce rapport est essentiellement voué à se montrer comme devenir à mêmede soi, étant l’apparition <strong>du</strong> « pliage » non pas seulement l’apparition de tout rapport àl’être, mais de toute apparition tout court. Nous entrevoyons donc les notions commeétant véritablement fondamentales, à savoir exprimant univoquement le <strong>fondement</strong>dans une pluralité de manière et dans la dynamique même de l’argument.La même situation se retrouvera dans les pages qui suivent et tout au long de notreouvrage. <strong>Le</strong>s notions s’entre-pénètrent au sein de l’argument, et montrent le <strong>fondement</strong>lui-même selon des aspects qui sont ses seules épiphanies philosophiques, et qui nesont telles que pour autant qu’elles doivent être approfondies comment étantfondamentales. <strong>Le</strong>s épiphanies ne sont donc pas des mots « vides » ou « ultimes », etcela bien qu’elles soient vidées de sens.<strong>Le</strong> <strong>fondement</strong> n’est donc pas irrationnel, même s’il ne signifie pas une exhibition dela rationalité ni une auto-justification de celle-ci.L’unité de l’essence : le Fond.Si la causalité immanente <strong>du</strong> fonder est à penser sous le modèle <strong>du</strong> bouillonnementet pli de la Déité, elle rend difficile de penser le fonder sous un modèle « séparatiste ».Mais nous n’avons pas encore montré en quoi cette Déité serait l’inconditionné de ceFond de l’être, sinon par une « Déité » qui, toutefois, ne lève pas toutes les ambigüitésde l’onto-théologie. Celle-ci, tout en n’étant pas « un » Dieu, n’en est pas moins sonsubstantif abolutisé. Dépend-elle encore de son substantif ?« Dieu et la Déité diffèrent comme l’opération et la non-opération 1 . » Cette sentenceeckhartienne résume l’évidence que pour la Déité « il n’y a dans l’absolu rien d’autre,rien d’étranger 2 . » « Dieu » serait en effet, <strong>du</strong> moins en 1963, celui qui aurait engendréle Monde à travers l’acte de création <strong>du</strong> monde, que Eckhart désigne avec le mot« opération », qui comme telle est une « sortie de soi de l’absolu 3 ». Ne pas être uneopération signifie qu’il ne pro<strong>du</strong>it, en lui-même, rien au delà de ce que Eckhart appelaitune « unité », voire une « solitude », ou même un « désert » (enrichi de la complexitéstructurelle de la Déité).Cette surenchère des deux dernières métaphores renvoyant certainement aussi aux1. Eckhart, Traités et sermons, Paris : Aubier, 1942, p. 246, cité par EM, p. 400.2. EM, p. 401.3. EM, p. 400.186

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