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Note de l'autour

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tout balayé <strong>de</strong>vant eux et se trouvaient aux frontières <strong>de</strong> mon<br />

pays.<br />

Peu importait désormais que je connaisse le secret du fer <strong>de</strong>s<br />

Nkumaï. Peu importait que mon père m’ait envoyé en exil et que<br />

mon frère Dinte ait envie <strong>de</strong> me tuer. Je n’étais plus un<br />

régénérant radical, j’étais <strong>de</strong>ux fois meilleur soldat que mon<br />

père et <strong>de</strong> loin meilleur général que Dinte. Ma famille avait<br />

besoin <strong>de</strong> moi pour perdurer.<br />

L’idée d’entrer en guerre me répugna d’abord, mais la<br />

situation <strong>de</strong> ma famille me minait, et je me mis à interroger le<br />

roc. Je lui <strong>de</strong>mandai si une vie pouvait compter plus qu’une<br />

autre, et le roc répondit par la négative. Je lui <strong>de</strong>mandai s’il était<br />

juste <strong>de</strong> mettre fin à une vie si, ce faisant, <strong>de</strong> nombreuses autres<br />

pouvaient être sauvées. Le roc répondit par l’affirmative. Je<br />

<strong>de</strong>mandai si l’idée <strong>de</strong> loyauté signifiait quelque chose pour les<br />

forces <strong>de</strong> l’univers, et le roc pleura.<br />

La loyauté ? Quoi d’autre avait poussé le roc à répondre à<br />

l’appel <strong>de</strong>s Schwartz ? La terre comprenait le concept <strong>de</strong><br />

confiance, et je lui <strong>de</strong>mandai s’il était bon pour moi <strong>de</strong> retourner<br />

diriger ma famille. Oui, répondit le roc.<br />

Cette conversation ne fut pas le produit d’une nuit <strong>de</strong><br />

sommeil sous le sable, toutefois. Il fallut bien <strong>de</strong>s nuits et bien<br />

du sommeil, et les mois passèrent avant que je sache que je<br />

pouvais rentrer chez moi. Que je <strong>de</strong>vais rentrer chez moi.<br />

« Tu ne peux pas rentrer, dit le porte-parole.<br />

— Le roc m’a parlé et m’a dit que je <strong>de</strong>vais y aller.<br />

— Il t’a dit que partir était bon pour toi. Pour toi. Pour ta<br />

famille. Mais pas pour nous.<br />

— Bon pour la terre.<br />

— Le sang imbibe la terre <strong>de</strong> la même façon, peu importe qui<br />

manie les outils civilisés, répondit le porte-parole. Si tu pars, ce<br />

sera bon et mauvais à la fois. Je ne peux pas te laisser partir.<br />

Nous ne pouvons pas. Tu as pris tout ce que nous avions à<br />

t’apprendre et maintenant tu vas t’en servir pour détruire et<br />

tuer au nom <strong>de</strong> la loyauté.<br />

— Je jure que je ne me servirai jamais <strong>de</strong> ce que vous m’avez<br />

enseigné pour tuer.<br />

— Si tu tues, tu te serviras <strong>de</strong> ce que nous t’avons enseigné.<br />

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