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Note de l'autour

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— Bien sûr, répondit-elle. Pourquoi t’amener ici, sinon ?<br />

Seulement, l’o<strong>de</strong>ur est bien plus forte <strong>de</strong> jour, quand nous la<br />

mettons en bouteille.<br />

— Des o<strong>de</strong>urs, dis-je, intrigué. Les o<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> gaz d’un marais.<br />

Les Observateurs ne savent donc pas les synthétiser ?<br />

— Pas encore. En tout cas, ils continuent à acheter. Quelle<br />

ironie, dame Lalouette, que l’humanité soit capable <strong>de</strong> voyager<br />

entre les étoiles plus vite que la lumière et que nous ne sachions<br />

toujours pas ce qui provoque les o<strong>de</strong>urs.<br />

— Bien sûr que nous le savons, protestai-je.<br />

— Nous savons ce que sentent différentes substances,<br />

répondit-elle, mais nul ne sait exactement ce qui voyage<br />

jusqu’au nerf olfactif. »<br />

Inutile <strong>de</strong> contester, puisque je ne faisais pas encore la<br />

différence entre olfactif et occipital.<br />

Autre chose m’intriguait dans ses propos. Je revins à ce<br />

qu’elle avait dit sur les hommes qui voyageaient plus vite que la<br />

lumière. « N’importe quel écolier sait que c’est impossible, disje.<br />

Nos ancêtres sont arrivés sur Trahison après un sommeil <strong>de</strong><br />

cent ans dans <strong>de</strong>s vaisseaux spatiaux.<br />

— L’humanité se traînait donc à l’époque, dit-elle. Croyais-tu<br />

qu’elle allait cesser d’apprendre parce que nos ancêtres n’étaient<br />

plus là ? En trois mille ans d’isolement, nous avons manqué les<br />

gran<strong>de</strong>s prouesses <strong>de</strong> l’humanité.<br />

— Quand même, plus vite que la lumière ! Comment auraiton<br />

réussi ? »<br />

Elle secoua la tête, vague point gris dans le gris <strong>de</strong> la nuit,<br />

animé d’un vague mouvement. « C’était juste pour parler, ditelle.<br />

Du bavardage. Rentrons. »<br />

Nous revînmes sur nos pas. Nous étions à mi-hauteur d’une<br />

échelle <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> quand une voix au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nous murmura<br />

dans la nuit.<br />

« Il y a quelqu’un sur l’échelle. »<br />

Mwabao Mawa se figea <strong>de</strong>vant moi, et je fis <strong>de</strong> même. Puis je<br />

sentis la cor<strong>de</strong> osciller légèrement, et son pied <strong>de</strong>scendit près <strong>de</strong><br />

mon visage. J’en conclus que nous <strong>de</strong>vions <strong>de</strong>scendre et l’aurais<br />

fait aussitôt si elle n’avait pas passé son pied sous mon bras,<br />

m’arrêtant dans mon élan. J’attendis donc qu’elle <strong>de</strong>scen<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

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