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Note de l'autour

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« Les crimes <strong>de</strong> Lanik Mueller sont d’avoir mené les armées<br />

nkumaï au combat contre les armées <strong>de</strong> Mueller ; d’avoir détruit<br />

les champs et maisons <strong>de</strong> citoyens <strong>de</strong> Mueller et <strong>de</strong> familles<br />

inféodées ; d’avoir trahi le secret <strong>de</strong> la régénération <strong>de</strong> sorte que<br />

nos ennemis taillent désormais en pièces nos soldats sur le<br />

champ <strong>de</strong> bataille afin qu’ils meurent ; d’avoir comploté pour<br />

faire échouer la succession et détrôner l’héritier légitime. »<br />

Swee paraissait amer, et la cour rassemblée cria son<br />

indignation à la lecture <strong>de</strong> chaque accusation.<br />

« Je n’ai rien fait <strong>de</strong> tout cela, dis-je en regardant mon père<br />

dans les yeux.<br />

— Un millier <strong>de</strong> témoins t’ont vu », répondit mon père.<br />

Un soldat s’avança, rageur – un homme du peuple car il avait<br />

perdu ses bras sans qu’aucun ne repousse. « Je t’ai vu moimême,<br />

s’écria-t-il, quand tu m’as coupé les <strong>de</strong>ux bras avant <strong>de</strong><br />

me renvoyer ici dire au Mueller que tu avais l’intention <strong>de</strong> boire<br />

son sang !<br />

— Je n’ai jamais fait ça ni rien dit <strong>de</strong> tel. »<br />

Père répondit avec mépris : « Il en est d’autres qui te<br />

connaissaient et qui t’ont vu mener les armées nkumaï. Nous en<br />

avons assez entendu, maintenant. Tu es coupable, et je te<br />

condamne à…<br />

— Non ! m’écriai-je. J’ai le droit <strong>de</strong> m’exprimer !<br />

— Les traîtres n’ont pas <strong>de</strong> droits ! lança un soldat.<br />

— Je suis innocent !<br />

— Si tu es innocent, fit mon père, toutes les putains <strong>de</strong><br />

Mueller sont <strong>de</strong>s vierges.<br />

— J’ai le droit d’être entendu, et je parlerai ! »<br />

Ils se turent alors, peut-être parce que ma voix avait gardé un<br />

certain pouvoir <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment ; ou plutôt, sans doute,<br />

parce qu’ils trouvaient une satisfaction morbi<strong>de</strong> à me voir lutter<br />

en vain pour ma vie. Toutefois, bien que l’effort fut inutile,<br />

j’essayai <strong>de</strong> leur donner la seule explication qui collait avec ce<br />

qu’ils avaient vu ainsi qu’avec ce que je savais avoir fait ou non.<br />

La moitié <strong>de</strong> mes dires n’étaient que spéculation, mais à ma<br />

connaissance du moment, je disais la vérité.<br />

Je leur expliquai que j’étais allé en Nkumaï, mais que mon<br />

subterfuge avait été éventé quelques instants après que j’eus<br />

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