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Note de l'autour

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Percy sont pareils. Des enfants sortis <strong>de</strong> nulle part mais que<br />

personne ne met en doute, même dans leur propre famille, dans<br />

leur propre pays, et qui se hissent à la plus haute position<br />

d’autorité au sein <strong>de</strong> royaumes très puissants, tandis que tout le<br />

mon<strong>de</strong> se convainc qu’ils ne sont que <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s figures <strong>de</strong><br />

proue. »<br />

Effectivement, cela paraissait étrange.<br />

« Je vais achever <strong>de</strong> te convaincre, dit-il. Un jour où je te<br />

<strong>de</strong>mandais quel sentiment tu avais à l’idée d’hériter du trône, tu<br />

m’as répondu, assez brutalement – ton père était fier <strong>de</strong> ta<br />

franchise, dans mon souvenir –, tu as dit – et tu étais petit<br />

garçon à l’époque –, tu as dit : ―Lord Barton, je ne peux me<br />

sentir à l’aise dans mon rôle d’héritier que parce que Père n’a<br />

pas d’autre fils. Si j’avais un frère, il me faudrait faire davantage<br />

attention à la façon dont je me conduis, car il y aurait toujours<br />

un remplaçant si on se débarrassait <strong>de</strong> moi.‖ Je me rappelle ces<br />

mots car ton père me les a fait réciter à cinq ou six personnes<br />

différentes pendant mon séjour, comme preuve <strong>de</strong> ta précocité.<br />

Tu t’en souviens ? »<br />

Oui. Je me rappelais ces mots. Je me rappelais ce moment. Et<br />

même le vieux Barton, beaucoup plus jeune alors, bien sûr. Il<br />

était fort amusé et se tapait la cuisse dans un éclat <strong>de</strong> rire<br />

tonitruant tout en répétant <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> ma remarque. Je<br />

m’étais beaucoup impressionné d’avoir fait rire un homme<br />

pareil.<br />

Je me rappelais, et dès lors je sus que Barton avait raison. Je<br />

n’avais pas <strong>de</strong> frère. J’étais fils unique.<br />

Et autre chose me revint. Mwabao Mawa. Pas à Nkumaï, mais<br />

arrivant à Jones dans un coche ouvert.<br />

Le valet qui m’avait conduit à la maison entra, porteur d’un<br />

pichet <strong>de</strong> grog.<br />

J’avais vu un homme blanc d’âge moyen dans ce coche. Et<br />

puis, quelques instants plus tard, en quittant le temps accéléré,<br />

j’avais aperçu Mwabao Mawa pile à la même place. Elle m’avait<br />

vu ; j’avais fui ; et malgré tout le temps qui s’était écoulé <strong>de</strong>puis,<br />

je ne m’étais jamais <strong>de</strong>mandé pourquoi l’homme aurait quitté sa<br />

voiture au milieu <strong>de</strong>s rues <strong>de</strong> Jones pour laisser monter<br />

Mwabao Mawa. Où était-elle donc jusque-là ? Où était-il parti ?<br />

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