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Note de l'autour

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détruire les An<strong>de</strong>rson parce que, comme le fer, ils tuent sans<br />

merci et on ne peut pas leur résister.<br />

— En quoi serions-nous différents d’eux si nous tuions ceux<br />

dont nous n’approuvons pas les actes ?<br />

— Je ne sais pas ! Il y a peut-être quelque part dans l’univers<br />

un étalon qui permet <strong>de</strong> juger les actes <strong>de</strong>s hommes, et ceux qui<br />

tuent pour l’amour du pouvoir seront jugés plus durement que<br />

ceux qui tuent ces hommes assoiffés <strong>de</strong> pouvoir pour l’amour <strong>de</strong><br />

la liberté. Mais si nulle part dans l’univers un homme ne peut<br />

résister aux voleurs <strong>de</strong> liberté et rester bon, alors je pense qu’il<br />

n’y a ni bien ni mal dans l’univers, et dans ce cas rien n’a <strong>de</strong><br />

sens ; qu’on tue ou non, cela ne changerait rien. Mais ça ne peut<br />

pas être vrai. À un certain moment, on est obligé <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s<br />

vies pour… écoutez-moi… pour… »<br />

Impossible <strong>de</strong> les convaincre. Je m’en rendais compte<br />

maintenant. Ils me regardaient, impassibles, et je sombrai dans<br />

le désespoir.<br />

« D’accord, je ne peux pas vous forcer. Personne ne peut vous<br />

forcer à faire quoi que ce soit. » Amer, je leur lançai <strong>de</strong>s insultes.<br />

« Vous chérissez la liberté comme un trophée, et vous avez le<br />

pouvoir d’ai<strong>de</strong>r les autres à être libres, mais vous êtes trop<br />

égoïstes pour tendre la main et leur donner la liberté à eux<br />

aussi. Gar<strong>de</strong>z votre liberté, gar<strong>de</strong>z votre immortalité, mais<br />

j’espère qu’un jour vous découvrirez pour quoi vous vivez<br />

éternellement. Quel noble objectif vous comptez atteindre.<br />

Parce que vous n’êtes utiles à personne ici, même pas à vousmêmes.<br />

»<br />

Je fis <strong>de</strong>mi-tour et m’éloignai dans la direction d’où j’étais<br />

venu, vers Huss, la civilisation et le désespoir. Je marchai<br />

pendant <strong>de</strong>s heures, puis je me rendis compte qu’il y avait<br />

quelqu’un <strong>de</strong>rrière moi. C’était Helmut, et il avait l’air différent.<br />

Je mis un moment à comprendre pourquoi – ses cheveux<br />

n’étaient plus blanchis par l’âge.<br />

« Lanik, dit-il d’une voix plus jeune. Lanik, il faut que je te<br />

parle.<br />

— Pourquoi ? » <strong>de</strong>mandai-je sans oser croire que mes paroles<br />

avaient eu le moindre effet sur lui en fin <strong>de</strong> compte.<br />

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