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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE I-1Mortalité : incidence, causes et facteurs de risqueird-00718213, version 1 - 16 Jul 2012décédés quelques jours après leur sortie d’une structuresanitaire ou qui présentaient une pathologiepotentiellement mortelle dans le court terme.Description des causes de décèsLes CDD ont été regroupées dans diverses entitésétiologiques. Elles étaient dominées par les infectionsgénéralisées ou multifocales (34 cas = 27,0%, IC 95%= 19,5% - 35,6%), les affections cérébro-méningées(18 cas = 14,3%, IC 95% = 8,7% - 21,6%), les pneumopathies(13 cas = 10,3%, IC 95% = 5,6% - 17,0%),les affections gastro-intestinales (10 cas = 7,9%, IC95% = 3,9% - 14,1%), les pathologies cardiovasculaires(7 cas = 5,6%, IC 95% = 2,3% - 11,1%) et leshépatopathies (6 cas = 4,8%, IC 95% = 1,8% - 10,1%).Les autres entités étiologiques étaient les cancers etles troubles métaboliques (4 cas chacun = 2,2%, IC95% = 0,5% - 7,9%). Quatre autres causes de décèsne pouvaient être classées dans aucune entité étiologiquealors que 26 CDD étaient inconnues.Une analyse plus fine des CDD retrouvait commepremière étiologie la tuberculose responsable de 22décès parmi lesquels 13 cas de tuberculose multifocale(10,3%, IC 95% = 5,6% - 17,0%), sept cas detuberculose pulmonaire (5,6%, IC 95% = 2,3% -11,1%) et deux cas de tuberculose extra-pulmonaire(1,6%, IC 95% = 0,2% - 5,6%). Ensuite suivaient lessepticémies responsables de 17 décès (13,5%, IC95% = 8,1% - 20,7%) la cryptococcose neuroméningée(cinq cas), la toxoplasmose cérébrale (trois cas),l’encéphalopathie au VIH (trois cas), l’hépatite viralecompliquée d’insuffisance hépatocellulaire (trois cas),l’accident vasculaire cérébral (trois cas), la cryptosporidiose(deux cas), l’infarctus du myocarde (deux cas),la maladie de Kaposi disséminée (deux cas) et laméningite bactérienne à germe non retrouvé (deuxcas). Les autres étiologies retrouvées étaient le paludisme,la pneumopathie aigue bactérienne, la méningo-encéphalitevirale, le cancer primitif du foie, lecancer du col de l’utérus, la maladie de Kahler,l’isosporose intestinale, l’hypertension artérielle,l’encéphalopathie hépatique, le diabète, le choléra, lamyocardiopathie hypokinétique et la cachexie rétroviraleà raison d’un cas chacun.La comparaison du type de CDD (classant ou nonclassant sida ou inconnu) en fonction du délai de survenuedes décès donnait les résultats suivants (FIGURE 2).La proportion de CDD classant sida diminuait avec letemps (44,6% versus 30,1% ; chi carré de tendance p =0,03) alors que celle de cause non classant sida restaitstable avec la durée de suivi (41,9% versus 38,5% ; chicarré de tendance p = 0,16).4.3. MortalitéMortalité dans le long termeA la date de point, le nombre de décès enregistré étaitde 126 dont 20 survenus chez des patients déclarésPDV : qui sont restés sans TARV pendant au moinsquatre mois. Plus de la moitié des décès est survenuedurant les 18 premiers mois de suivi (IIQ = 6 – 48 mois).Le taux d’incidence globale de la mortalité était de4,0/100 personnes-années (IC à 95% = 3,5 – 4,5). Lesincidences de la mortalité par cause classant sida, parcause non classant sida et par cause inconnue étaientde 1,8/100 P-A (IC à 95% = 1,4 – 2,3), 1,9/100 P-A (IC à95% = 1,4 – 2,3) et 1,0/100 P-A (IC à 95% = 0,6 – 1,4).Le taux d’incidence globale de la mortalité diminuaitavec la durée de suivi. Il était maximal durant lapremière année de suivi atteignant 13,2/100 P-A (IC à95% = 9,9 – 16,6) ; à hauteur de 5,3/100 P-A (IC à 95%= 3,1 – 7,6) durant la 2e année de suivi. Il atteignait2,6/100 P-A durant la troisième et la quatrième année desuivi. Le taux d’incidence restait stable par la suite entre1,1/100 P-A et 1,9/100 P-A entre la cinquième et laonzième année.La probabilité de décès a connu une augmentationprogressive qui était plus nette durant les premièresannées de suivi. Elle était de 13,1%, 18,4%, 25,1% et31,0% après 12 mois, 24 mois, 60 mois et 120 mois desuivi respectivement.La probabilité de survie était de 68,7% à la date du 30juin 2010 (FIGURE 3).Comparaison mortalité selon délai de suiviL’incidence de la mortalité a été comparée sur quatrepériodes. Durant les six premiers mois (période A)l’incidence était de 16,0/100 P-A (IC à 95% = 10,6 –21,3). Elle diminuait nettement entre six mois et deuxans (période B) : à 7,1% P-A (IC à 95% = 5,1 – 9,1).L’incidence continuait de décroître avec le temps,atteignant 2,4/100 P-A (IC à 95% = 1,5 – 3,2) entredeux et cinq ans (période C) et 1,8/100 P-A (IC à 95%= 1,1 – 2,4) au-delà de cinq ans (période D); khi 2 detendance : p < 0,001.La réduction de l’incidence était également significativepour la mortalité par cause classant sida : 7,1/100P-A, 3,5/100 P-A, 0,6/100 P-A et 0,9/100 P-A pour lespériodes A, B, C et D respectivement (khi 2 detendance : p = 0,003). Il en était de même pour lamortalité par cause non classant sida avec desincidences respectives de 7,6/100 P-A, 2,9/100 P-A,1,0/100 P-A et 0,9/100 P-A, respectivement (khi 2 de10

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