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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE II-3Santé sexuelle : étude exploratoireird-00718213, version 1 - 16 Jul 2012où les partenaires sont tous deux séropositifs, estrégulièrement rappelé par les professionnels de lasanté lors des consultations, lors la délivrance desmédicaments ARV et lors des rencontres avec lesmembres des associations. Dans ces différents lieux,des corbeilles de préservatifs sont laissées enévidence, et la nécessité de les réapprovisionnerrégulièrement traduit bien une demande constante.Une question concernait l’usage du préservatif chezles personnes témoignant d’une activité sexuelle. LeTABLEAU 2 ci-dessous présente les résultats desdéclarations sur l’usage du préservatif lors desrelations sexuelles au cours des trois mois avantl’enquête, selon l’union et le sexe.53% des personnes interrogées déclarent avoir utilisédes préservatifs lors de chaque relation sexuelle lorsdes trois derniers mois, 25% « parfois », et 21% «jamais ». Les personnes vivant en union (ligne a,n=93) déclarent un usage inconstant du préservatif :28 « parfois » et 22 « jamais », soit 50 personnes surles 93 vivant en union (54%) ne l’utilisent pas demanière systématique. Par contre, chez les 19personnes qui ne vivent pas en couple, 17 (90%)déclarent utiliser « toujours » les préservatifs.TABLEAU 2DÉCLARATIONS D’USAGEDES PRÉSERVATIFS DANSLES TROIS DIVERS MOIS,SELON L’UNION ET LE SEXE.Usage des préservatifstoujours parfois jamais ss réponse totalmode de vie n (%) n (%) n (%)a. Vit en union 42 28 22 1 93b. Vit seul 17 0 1 1 19total 59 (53%) 28 (25%) 23 (21) 2 (2%) 112 (100%)Usage des préservatifssexe toujours parfois jamais ss réponse totalc. femme 25 14 14 1 54d. homme 34 14 9 1 58total 59 (53%) 28 (25%) 23 (21%) 2 (2%) 112 (100%)Les hommes (34/58, 59%) déclarent plus que lesfemmes (25/54, 46%) utiliser systématiquement lespréservatifs ; cet écart n’est pas statistiquementsignificatif.Les 17 personnes qui témoignent d’un usage systématiquedu préservatif ont un âge moyen de 43 ans [minimax: 30 – 57] alors que ceux qui sont en couple (etutilisent « toujours » le préservatif) ont en moyenne 48ans (ET : 9 ans) (données non présentées).Pour les personnes vivant en union nous avons tentéde mettre en évidence un lien éventuel entre la connaissancedu statut sérologique du partenaire et l’usage dupréservatif (cf. TABLEAU 3) ; le statut sérologique n’étaitconnu que pour les personnes vivant en union.TABLEAU 3DÉCLARATION D’USAGE DESPRÉSERVATIFS DANS LES TROISDIVERS MOIS SELON LE STATUTSÉROLOGIQUE DU PARTENAIREPOUR LES PERSONNESVIVANT EN UNIONUsage des préservatifsSérologiedu partenaire toujours pas toujours sans réponse totalVIH - 19 3 – 22VIH + 19 39 – 58VIH ? 4 8 1 13total 42 50 1 93Parmi les personnes ayant un partenaire séronégatifconnu (n=22), 19 (86%) affirment utiliser le préservatifsystématiquement ; elles témoignent en cela de leurvolonté de ne pas contaminer leur partenaire, que cettedécision soit de leur seul fait ou l’objet d’une négociationau sein du couple. Parmi les personnes ayant unpartenaire séropositif connu (n=58), 19 (33%) déclarentutiliser toujours les préservatifs ; on peut y voirl’application des recommandations visant à limiter lesre-contaminations. Mais les personnes qui n’utilisentpas le préservatif de manière systématique sont plusnombreuses : 39 (67%). La méconnaissance du statutdu partenaire (n=13) semble se traduire par une moindreprotection : seules 4 personnes (moins d’un tiers)déclarent utiliser « toujours » les préservatifs.La demande de consultationchez un « spécialiste » sexologueParmi les 112 personnes qui témoignent d’une activitésexuelle, 12 (10%) considèrent que leur sexualité s’estaméliorée depuis le début de leur prise en charge médicalepar les ARV, 43 (39%) la juge inchangée, 54 (48%)affirment une dégradation de leur vie sexuelle, 3 n’ontpas répondu. On n’observe pas de différenced’appréciation de l’évolution de la sexualité selon lestatut matrimonial, le sexe ou le risque dépressif.Il a également été demandé à l’ensemble des personnesinterrogées si elles souhaitaient parler de leursexualité avec un « spécialiste » sexologue. Cettequestion avait aussi pour fonction d’introduire uneconversation sur l’existence de cette consultation pouren favoriser l’accès.83

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