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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE V-5Dispositif expérimental d’information des participants en prélable à une recherche médicaleird-00718213, version 1 - 16 Jul 2012l’appréciation d’une amélioration des connaissances.La capacité des participants à pouvoir décrire ce quileur est demandé est essentielle, ainsi qu’à pouvoirexprimer leurs droits. La possibilité pour un participantde pouvoir distinguer les intervenants de l’étude est unaspect important, surtout en cas de questionnementou de difficulté. Il doit être pris en compte un certaindegré dans l’amélioration des connaissances, desindicateurs progressifs de compréhension devraientêtre mis en place, permettant de bien distinguer auxdifférentes étapes de la recherche la manière dontcertains aspects doivent être connus et être appropriés.Aussi, il est possible que des notions soientdéveloppés au cours de l’étude, abordées au débutpuis que l’équipe y reviennent pour l’approfondir àpartir du moment où par son expérience de l’étude, leparticipant peut y faire écho.– Sécurité : Aucun risque qui ne pouvait être lié à lavie courante ou à ceux spécifiques à la participation àdes groupes de discussion entre personnes concernéessemblable à ceux mis en place dans les structuresde santé ou les associations de PvVIH4.2. Les besoins des patients en matiered’informationLes besoins des patients couvrent plusieurs thèmesconcernant :– la recherche en général– le déroulement de l’étude à laquelle ils vont participeret les techniques utilisées– les inconvénients et risques vs avantages et bénéficesde cette étude– des notions plus générales concernant le VIH et lestraitements– les aspects éthiques.Dans chacun de ces domaines nous avons dû définir lesnotions nécessaires et suffisantes, devant être transmisesà tous les participants (et pouvant être complétéespar d’autres notions en cas de demande de la part decertains d’entre eux). Fixer les limites d’un contenu esttoujours difficile, notamment lorsque la populationconcernée est hétérogène sur le plan linguistique et surcelui des niveaux d’étude. Un grand nombre de notionsdevaient être vulgarisées car elles relèvent spécifiquementde la recherche et n’ont pas d’équivalent dans laculture et la vie courante au Sénégal.Le parti-pris de nous baser sur des documents existantailleurs (notamment au Cameroun) pour définir l'informationgénérale concernant la recherche, combiné avecla méthode itérative pour adapter les supports, a étéfonctionnel. La partie de l’information générale sur larecherche nous semble « stabilisée » et prête pourêtre utilisée pour d’autres études. Concernant lesnotions à vulgariser, nous n’avons pas cherché àinventer des métaphores mais nous avons repriscelles qui sont habituellement utilisées par lestravailleurs sociaux et intervenants associatifs, mêmeimparfaites, pour privilégier la cohérence de l'informationà laquelle un patient peut être exposé par diversacteurs du système de soins.La question des limites de l’information à apporter s’estposée notamment lorsque, au cours des sessionscollectives, les intervenants ont recueilli des questionstrès « naïves » montrant que les personnes ne « possédaient» pas certaines notions qu’on pourrait considérercomme minimales en matière de VIH. Nous ne souhaitionspas réinventer ce qui avait été déjà fait par ailleurset dans un premier temps nous avons sollicité le réseaudes associations de support aux personnes vivant avecle VIH. Nous n’avons pas pu identifier de supportscommuns aux acteurs, ce qui met en relief l’enjeu quereprésente la valeur de l’information des personnesvivant avec le VIH et sous traitement (qui nécessite sansdoute des investigations). Ceci soulève la question deslimites de l’information à assurer lorsque les participantsne trouvent pas d’autre lieu que le site de recherchepour exprimer ou trouver des réponses à leurs préoccupations.4.3. Les supports pedagogiques etles aspects linguistiquesL’élaboration des supports pédagogiques a demandéun travail important de linguistique afin de développer unlangage compréhensible, simple, adapté pour parler dela recherche et de ses modalités (3). Ceci n’étant pasévident en raison de l’absence fréquente de possibilitéde traduction littérale des termes scientifiques dans leslangues locales. D’où la nécessité de travailler cessupports avec des acteurs tels que les intervenantscommunautaires, les assistants sociaux, les représentantsassociatifs qui ont une expérience plus importantede la communication auprès des PvVIH.La traduction des documents d’information d’uneétude pour les participants est une recommandationforte, en particulier dans les textes internationaux.Cependant, l’expérience menée avec les participantsde la cohorte ANRS 1215 a montré que la traductionde la lettre d’information et de consentement en wolofavait des limites. La principale langue nationale estune langue parlée plus qu’écrite. Aussi, le wolof dit« littéraire » n’est accessible qu’à une certaine catégorie366

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