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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE V-5Dispositif expérimental d’information des participants en prélable à une recherche médicaleird-00718213, version 1 - 16 Jul 20123. RESULTATS3.1. Les parcours et les attitudesdes participantsParmi les 298 participants suivis à la fin de la 2èmephase de la cohorte ANRS 1215, 188 (70%) ont euune fiche-médecin effectivement remplie par lemédecin, 195 (71%) personnes ont participé à uneséance d’information supplémentaire dont 104 (38%) à une des 9 séances d’information collective et 91(33%) à une séance individuelle. La méthode d'informationusuelle a été choisie par 80 participants(29%). Une évaluation finale des connaissancesavant signature ou non du consentement a été réaliséepar 177 (66%) personnes.La FIGURE 2 présente les effectifs des participants quiont effectivement suivi ce parcours.Entre la fin de la 2ème phase et le renouvellementdes consentements, le nombre de participants effectifsa évolué. Il y a eu au sein de la cohorte ANRS1215, 23 patients perdus de vue et/ou décédéspendant cette période. Cela a ramené à 275, lenombre de personnes ayant effectivement été vuesau cours de l’intervention/étude.Les personnes sollicitées ont toutes renouvelé leurconsentement. Fin 2009, une seule personne avaitretiré après le renouvellement, son consentement dela cohorte ANRS 1215 et avait décidé de ne plus êtresuivie au CRCF.3.2. Choix a priori et choix effectifsLes séances suivies par les patients ne correspondaientpas toutes à leur choix initial, comme lemontre le TABLEAU 1.En première intention, les participants ont déclaré aumédecin (qui l’enregistre sur la fiche initiale) vouloir :une séance individuelle (47%), une séance collective(21%) voire les deux (21%). Le motif avancé concernantle choix d’une séance individuelle est souvent lapréservation de la confidentialité, le groupe étantperçu comme un lieu d’exposition de sa pathologieque certains ne veulent pas révéler.Lors de cette consultation, les documents d'informationsur l’étude étaient remis aux participants soit enfrançais, soit en wolof ou les deux. La plupart dutemps, les lettres ne sont pas conservées par lespatients (54%). Les patients ont choisi la version écriteen français (46%) plutôt que celle en wolof littéraire(lorsqu’ils gardent la lettre). La majorité des personnesont préféré une information orale en wolof par leurmédecin aux documents écrits.Après la rencontre avec le médiateur éthique, davantagede participants choisissent la séance collective.Cela se confirme pour les personnes résidant plutôt àDakar ou en banlieue. L’accès aux séances collectivesest plus limité pour les participants provenant desrégions car ils ne peuvent revenir un autre jour aussifacilement. Ils préfèrent réaliser une séance individuellepouvant avoir lieu le même jour que leur consultation.Quelques participants ont choisi de ne participer àaucune séance après discussion avec le médiateuréthique (retrait des documents d’information seulement); le motif évoqué est souvent le manque detemps. Ces situations se rencontrent plus fréquemmentchez des personnes ayant une activité professionnellequi limite leur disponibilité, et un niveaud’alphabétisation plus élevé.La séance individuelle était une opportunité pour avoiraccès à l’information, en particulier dans des languesminoritaires comme le pulaar, le diola. La plupart destermes scientifiques sont utilisés pendant les séancesindividuelles et collectives en utilisant des formulations« vulgarisées ». Par exemple, pour expliquer les CD4 etla charge virale, des images sont utilisées comme cellesdes soldats pour illustrer les défenses immunitaires : cesimages sont concordantes avec celles utilisées habituellementdans les associations, notre objectif étant à cesujet la mise en cohérence des différents discours.Les séances collectives ont eu une durée supérieure deune à deux heures à la méthode usuelle (séances individuelles),ce qui a pu restreindre leur accessibilité pourtous les participants, en particulier ceux ayant uneactivité professionnelle.3.3. L‘information demandee parles participantsDans le cadre du dispositif, trois méthodes d'information(présentées en amont) ont été utilisées. Les deux typesde séance d’information (individuelle et collective) ontdonné aux participants la possibilité de poser des questions.Ceci constitue une source d’information appréciable,puisque les thèmes abordés informent sur les sujetspour lesquels la participation à une cohorte pendant plusde 8 ans, et la réception d’informations à plusieursreprises, n’ont pas été suffisants.362

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