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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE V-5Dispositif expérimental d’information des participants en prélable à une recherche médicaleird-00718213, version 1 - 16 Jul 2012signent. Quand le médiateur leur demande leurnuméro, chaque personne sort sa carte. Pour les membresde l’équipe de recherche, une feuille de présencecircule aussi. Il est 10h45, neuf femmes sont déjà là etdeux hommes, un médecin s’est joint au groupe, lesdeux médiateurs et l’assistante sociale sont présents etla coordinatrice du Projet Ethique du CRCF.La médiatrice débute son intervention en wolof, elleintroduit la séance et prend le temps de se présenter.Puis, elle sollicite les participants à prendre la parolepour un tour de table. Chaque personne se présente,donne son prénom voire son nom, certains identifientl’association à laquelle ils ont adhéré.Suite à ces premiers échanges, la médiatricecommence à diffuser le diaporama. Elle sollicite legroupe concernant leurs connaissances sur la recherchedans le domaine du VIH. De nombreuses interactionsdébutent. A chaque question posée, les participantssont invités à faire part de leur point de vue.« Pourquoi suis-je dans la cohorte », Réponse : « Pournous soutenir, ils nous y ont mis » dit un participant.A la moitié du diaporama de présentation, l’assistantesociale prend la parole et poursuit. Les participantsapplaudissent la médiatrice et encourage l’assistantesociale. Une femme évoque les raisons qui l’ontpoussée à participer : « Les ARV me font du bien ».Une autre femme partage avec le groupe sa situationpassée, 4 ans avant, elle pensait qu’elle allait mourir etelle est toujours là. Un médiateur évoque la question del’éthique de la recherche.Un homme interpelle à son tour le groupe et évoque laquestion de la lettre de consentement. La parolecircule, une personne parle de son diabète, une de sespréoccupations majeures actuellement. Elle se demandes'il est lié au VIH et/ou aux ARV ? De même, laquestion de la prise en charge possible dans le cadrede la cohorte est posée.Le médecin intervient pour préciser certains pointsnotamment autour de la question des prélèvementssanguins. Une discussion s’engage sur ce problèmeainsi que sur la manière de prélever le sang.Ensuite un débat est lancé sur l’accès des participantsà leurs résultats. Les personnes présentes évoquentleurs difficultés à les obtenir, les médecins leur disantseulement qu’ils sont « bons » ou « pas bons ». Lesmédiateurs interviennent pour expliquer aux participantsleur droit de demander à connaitre précisémentleurs résultats. D’autres thèmes sont évoqués pendantla séance comme le mariage, le désir d’enfant.La séance se termine à 14h30. L’ensemble des participantssont remerciés. Le transport est remboursé auxparticipants, une collation leur est offerte.3.5. Les propos des participants :évolution des connaissancesPour évaluer l’évolution des connaissances des participantsconcernant la cohorte ANRS 1215 au cours del’intervention/étude, plusieurs outils ont été utilisés.Dans un premier temps, la fiche-médecin nous a permisde recueillir de manière initiale un certain nombre d'informationsque nous avons pu exploiter à partir des 188fiches remplies. Avant la/les séances d'information, lamajorité des participants ne pouvaient pas répondre auxquestions posées par le médecin concernant la cohorteANRS 1215, sauf en ce qui concerne les modalités deprise en charge financière (remboursement du transport,prise en charge du bilan, des ordonnances…).Bien que plus de la moitié des personnes (97/188)sachent qu’ils peuvent sortir de l'étude à tout moment, leconsentement est encore pour beaucoup perçu commeun « contrat », c'est-à-dire un engagement qui les lie àl’étude (71/188), le reste des participants ne préférantpas se prononcer (20/188). Depuis leur inclusion dansl’étude, beaucoup de participants n’ont pas vraimentconscience d’être dans une recherche et ne voient lacohorte que comme une prise en charge, voire un projet« humanitaire ».Pendant et à la fin des séances d'information, lespersonnes étaient sollicitées pour partager leurs représentations,leurs connaissances autour de la cohorteANRS 1215. Cela est confirmé ou infirmé lors de la visiteavec l’assistante sociale avant la signature du consentementéclairé. Cette rencontre permet d’évaluer le niveaud’information et de compréhension des patients aprèsles séances d’information et de voir ainsi les différencesentre les méthodes (usuelle, séance d’informationcollective et individuelle). Cette évaluation a porté sur177 personnes et a montré que globalement les patientsavaient acquis un meilleur niveau d’information, celaétait perceptible notamment par la plus grande facilitéqu’ils avaient pour répondre aux questions posées. Maiscertaines personnes ont encore besoin des échangespendant la dernière phase d’évaluation pour renforcerleurs connaissances, toutes les notions évoquéesn'ayant pas été bien comprises. L’entretien avec l'assistantesociale est donc une occasion privilégiée pourrevenir sur certains aspects.Les séances d’information ont permis d’identifier desinformations importantes pour les participants, qui leurparaissent prioritaires. Ce sont :– les limites des remboursements de frais (traitementshors ARV, interventions médicales hors du cadre de la364

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