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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE I-4Vieillissement accéléré et VIHird-00718213, version 1 - 16 Jul 2012plus nombreux à rapporter un sentiment d’épuisement,mais qu’ils sont moins nombreux à avoir une faiblessemusculaire. Les 6 patientes identifiées comme étantfragiles ont des profils assez similaires avec troiscritères systématiquement observés : le sentimentd’épuisement, la lenteur de marche et la faible activitéphysique. La faiblesse musculaire n’intervient que pour3 d’entre elles. Chez les sujets contrôles, les profils sontplus diversifiés mais 12 sujets sur les 14 présentent unefaiblesse musculaire.Facteurs associés au syndrome de fragilité chezles patientsChez les patients, aucune association n’a été mise enévidence entre le risque d’être fragile et les caractéristiquesliées à l’infection (traitement, taux de cellulesCD4, charge virale…). Ces observations doiventcependant être considérées avec prudence en raisondu faible nombre de patients ‘fragiles’ (n=7).5.6. Densité osseuse et VIHDensité minérale osseuse selon le statut VIHLa densité minérale osseuse, qu’elle soit exprimée enmesure brute (BUA) ou en T-score est significativementinférieure chez les patients comparés auxcontrôles (TABLEAU 5). Cette différence s’observe defaçon similaire chez les hommes et les femmes(respectivement -0.32 et -0.38 en terme de T-score)(FIGURE 2).Concernant les facteurs de risque classiques associésà la déminéralisation osseuse, les patients et contrôlesdiffèrent pour plusieurs d’entres eux (TABLEAU 5). Lespatients sont légèrement plus sédentaires, ils ont uneconsommation de calcium supérieure, fument moins etconsomment moins d’alcool. Le nombre d’antécédentsindividuels de fracture est faible et identique dans lesdeux groupes, mais les patients rapportent un plusgrand nombre d’antécédents familiaux de fracture queles contrôles. Enfin le pourcentage de femmes ménopauséesest similaire dans les deux groupes.Afin d’évaluer si la densité minérale osseuse diffèreselon le statut VIH, indépendamment des autresfacteurs associés à la déminéralisation, un modèlemulti-varié a été construit. Les variables conservéesdans le modèle sont celles présentant une associationavec le t-score avec une valeur de p inférieure à 0,20,soit l’IMC et l’activité physique. Les résultats dumodèle indiquent que la différence observée ent-score entre patients et contrôles, indépendammentde l’IMC et de l’activité physique, est estimée à 0.25écart-type (p=0,053). Cette différence était de 0.36 encomparaison brute. C’est principalement la prise encompte de l’IMC qui réduit l’écart entre patients ettémoins sans toutefois le faire disparaitre complètement.Ces résultats indiquent que l’observation d’unedensité minérale osseuse plus faible chez les patientsest en partie liée à une corpulence moins élevée. Unedifférence résiduelle non expliquée par l’IMC restecependant observée entre les deux groupes.La prise en compte de la consommation de calcium etdu statut de fumeur dans le modèle multi-varié conduità des résultats similaires.Facteurs associés à la densité minérale osseusechez les patientsLe TABLEAU 6 présente les résultats des testsd’association entre le T-score et différents facteurs derisque potentiellement impliqués dans la déminéralisationosseuse. Dans les analyses uni-variées, un âgeélevé, le sexe masculin, un faible indice de massecorporelle, un traitement incluant un IP, un nadir CD4< 100 cellules/μL et une charge virale détectable sontassociés à un t-score plus faible. Dans l’approchemulti-variée, l’influence de l’indice de masse corporelleest conservée. De plus, le fait d’être détectable pour lacharge virale reste associé en tendance à une densitéosseuse plus faible.6. DISCUSSIONCette étude avait pour objectif l’évaluation de deuxindicateurs du vieillissement chez des personnesvivant avec le VIH, en comparaison avec des personnesde même âge issues de la population générale,afin d’explorer l’hypothèse de vieillissement accéléréchez les personnes infectées. Nous avons montré queles patients ne présentaient pas une prévalence desyndrome de fragilité plus élevée que celle observéedans la population générale ; ils sont même moinsnombreux que les contrôles à être ‘fragiles’. Parcontre, les patients ont une densité minérale osseuseplus faible, en partie expliquée par une corpulencemoins importante.6.1. Une anthropométrie contrastéeLa comparaison des caractéristiques anthropométriquesentre patients et contrôles a révélé des différencesmarquées entre les deux groupes, en particulierpour les femmes. La prévalence de maigreur n’est pasexcessive chez les patients, qui ont une corpulenceplutôt normale, mais c’est le surpoids et l’obésité quiont des prévalences très élevées en populationgénérale. Dans cette étude, 40% des femmes de45

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