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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE II-2Lipodystrophies : prévalence, présentations cliniques et facteurs associésird-00718213, version 1 - 16 Jul 20122. MÉTHODES2.1. Type d’étudeIl s’agit d’une étude transversale nichée dans uneétude de cohorte. Elle a été menée entre décembre2009 et mars 2010 au Centre régional de recherche etde formation à la prise en charge (CRCF) à Dakar. Ellea porté sur une sous population de 242 patients de lacohorte « ANRS 1215 ».La cohorte « ANRS 1215 » était constituée des 403premiers patients infectés par le VIH-1 et mis soustraitement ARV au Sénégal entre le 14 août 1998 et le30 avril 2002. Les trithérapies ARV de première ligneassociaient deux inhibiteurs nucléosidiques de latranscriptase inverse (INTI) avec un inhibiteur nonnucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) ouun inhibiteur de protéases (IP). Les molécules disponiblesà l’époque étaient AZT, d4T, ddI, 3TC, EFV, NVP,IDV, NFV et 41,9% des patients recevaient une trithérapieà base d’IP non boosté à l’inclusion.A la date du 1e décembre 2009, 280 patients étaienttoujours vivants dont 242 patients toujours régulièrementsuivis, soit un taux de rétention de 60% (FIGURE 1).2.2. Population d’étudeLa population de notre étude était constituée par lesmalades de la cohorte ANRS 1215 qui étaient vivantset régulièrement suivis à la date du 1er décembre 2009.Les critères d’inclusion dans cette étude étaient : êtreinclus dans la cohorte ANRS 1215, être vivant à ladate du 1er décembre 2009, être régulièrement suivi àla date du 1er décembre 2009. Le critère de non inclusionse limitait au refus de participer à l’étude.2.3. Définition des variablesLes lipodystrophies ont été évaluées entre décembre2009 et mars 2010 sur la base d’un questionnaireclinique renseigné par le médecin et par le patient.L’identification de la lipodystrophie par le médecin étaitréalisée au cours de l’examen clinique alors quel’identification par le patient était faite à travers un entretienavec les travailleurs sociaux. Les sites corporelsciblés étaient la face, la nuque, le thorax, l’abdomen,les membres supérieurs, les fesses et les membresinférieurs. Les définitions suivantes étaient retenues :– Lipodystrophie : présence d’au moins une caractéristiquesubjective de lipodystrophie modérée ousévère identifiée par le médecin (mise en évidence àtravers l’examen physique spécifique) et confirméepar le patient ou vice versa.– Lipoatrophie : présence d’au moins une caractéristiquesubjective de lipoatrophie modérée ou sévèreidentifiée par le médecin (mise en évidence à traversl’examen physique spécifique) et confirmée par lepatient ou vice versa.– Lipohypertrophie : présence d’au moins une caractéristiquesubjective de lipohypertrophie modérée ousévère identifiée par le médecin (mise en évidence àtravers l’examen physique spécifique) et confirméepar le patient ou vice versa.La durée totale d’exposition au traitement ARV étaitdéfinie comme la période durant laquelle le patient areçu un traitement antirétroviral exprimée par ladifférence entre la date de dernière visite et la date dedébut des ARV.Les variables explicatives étudiées étaient : l’âge, lesexe, l’indice de masse corporelle (IMC) à l’inclusion,le stade clinique à l’inclusion, le taux de CD4 àl’inclusion, la co-infection par le VHB ou le VHC, l’IMCactuel, la cholestérolémie, la triglycéridémie, le taux deCD4 actuel, la charge virale actuelle, la duréed’exposition aux différentes molécules antirétrovirales.2.4. Analyse statistiqueL’analyse des données a été faite grâce à la version 9 dulogiciel SAS. Les variables « lipodystrophie », « lipoatrophie» et « lipohypertrophie» étaient codées oui/non enfonction de leur présence ou non. Pour chaque variabledépendante (lipodystrophie, lipoatrophie et lipohypertrophie),une régression logistique multivariée a étéréalisée pour identifier les facteurs associés.3. RÉSULTATS3.1. Description de la population étudiéeL’étude a porté sur les 242 patients qui avaientaccepté d’y participer. Les principales caractéristiquesdes patients, à la date du 1e décembre 2009, sontrésumées dans le TABLEAU I.La durée de suivi médiane était de 107 mois (intervalleinter-quartile (IIQ) = 98 – 119). La durée minimale étaitde 89 mois et la maximale de 139 mois. La populationd’étude était constituée à 57,3% de femmes. La moitiédes patients avait plus de 500 CD4/mm3et la chargevirale plasmatique était indétectable au seuil de 50copies/ml chez 83,1% des patients.La durée d’exposition aux différentes moléculesantirétrovirales était très variable ; de même que lenombre de patients exposés (TABLEAU II).70

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