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Bernard Taverne, Alice Desclaux, Papa Salif Sow

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CHAPITRE IV-7Les personnes âgées et la fréquentation des associationsird-00718213, version 1 - 16 Jul 2012«… Au début quand on m’a parlé des associations depvVIH, je n’étais pas intéressée, c’est quand ma mèreest décédée et que j’ai plus personne pour s’occuperde moi, je suis allée vers les associations de pvVIHpour avoir un petit financement, parce que j’avaisentendu que les associations donnaient de l’argentaux membres, c’est ce que l’on appelle les AGR… ».La subvention des frais de scolarité des enfantsC’est ce qu’évoque Aby, femme veuve, âgée de 52 ans,ménagère et membre d’une association de pvVIH :« … Ce qui me pousse véritablement à aller vers eux,ce sont mes enfants, ils sont à l’école et mon adhésiondans les associations permet d’obtenir le paiementde leur scolarité, actuellement c’est l'associationqui les prend en charge, chacun paie entre11 000 et 12 000 F cfa ».Les aides financières pour les soinsDans des situations où les malades ne sont pas enmesure de payer les examens et bilans médicaux, oudevant l’incapacité d’acheter les ordonnances pour letraitement des infections opportunistes, ce sont lesassociations qui viennent secourir les personnes. AinsiLamine, homme marié, âgé de 52 ans, fonctionnaire etmembre d’une association de pvVIH, rapporte :« C’est suite à mes problèmes pour acheter les ordonnancesque j’ai adhéré dans les associations depvVIH, car on m’avait dit que ces dernières aidaientdans ce sens là ».Il faut souligner que la plupart des personnes interrogéesont adhéré au moment où elles en ont eu unbesoin immédiat. Elles pouvaient être au courant del’existence des associations, de ce qu’elles font, ets’abstenir jusqu’à ce qu’elles aient besoin d’aide etqu’il n’y ait pas d’alternative. Ceci montre l’importancedes services offerts par les associations.Les modes d’information à proposdes associationsL’information que les personnes ont obtenue à proposdes associations semble très hétérogène, ce qui posela question des modes d’information des patients àpropos des associations. Aucun ne rapporte avoir étéinformé par les média. D’autre part l’information pard’autres personnes vivant avec le VIH en dehors desservices de soins semble occuper une place trèslimitée, ce qui peut être expliqué par le fait que lespersonnes partagent très rarement leur statut sérologique.Deux moyens d’information sont évoqués parles membres d’associations et les leaders : la sensibilisationdans les services de soins et le système deréférence-contre référence.La sensibilisation dans les services de soinsCertaines personnes expliquent qu’elles ont rejointune association parce qu’elles ont fait l’objet d’unesensibilisation ou d’une information sur leur existencepar les intervenants du monde associatif. C’est ce quedit Awa, femme mariée, âgée de 56 ans, ménagère etmembre d’une association de pvVIH :« C’est l’assistante sociale qui m’a informée des associationsde pvVIH…. c’est suite à des problèmesqu’elle m’a dit que je pourrais aller dans les associationset y trouver des personnes qui vivent la mêmechose que moi… ».C’est aussi le cas de Fanta et Fatou.Pour d’autres, c’est au cours de leurs rendez-vousdans les services de prise en charge médicale tels quele CRCF et le centre de traitement Ambulatoire (CTA),que l’information leur est parvenue au cours dediscussions informelles avec d’autres personnes.C’est l’exemple d’Aby et Lamine. La première, femmeveuve, âgée de 52 ans, ménagère et membre d’uneassociation de pvVIH, dit :« J’ai entendu les gens en parler ici (le CRCF)… J’aidemandé pour savoir et on m’a mis en rapport avecquelqu’un…. c’est comme ça que j’ai adhéré dansl’association). »Le système de référence et contre référence entreservices de soins et associationsIl s’agit d’une coopération établie entre les associationset les structures sanitaires pour orienter les maladesen fonction du besoin et les informer del’existence d’associations de personnes vivant avec leVIH. Ce système permet aux associations de recevoirdes pvVIH par le biais des médecins qui sont beaucoupplus fréquemment en situation de parler directementaux patients. Cependant, cette politique nesemble pas être très fonctionnelle au vu des donnéesempiriques que nous avons collectées. Selon unmembre du Réseau Communautaire pour l’Ethique dela Recherche et des Soins (RECERS) (6) :(6) C’est un réseau national qui regroupe des associations de pvVIH et de luttecontre le sida et certaines ONG travaillant dans le domaine du VIH/sida.286

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