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Bieler Jahrbuch 2007 - mémreg - regionales Gedächtnis

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184<br />

Mark Haldimann.<br />

Photo: Manuel Friederich<br />

Mark Haldimann<br />

1954–<strong>2007</strong><br />

Avec le décès de Mark Haldimann le 19 avril <strong>2007</strong>,<br />

la gauche et les mouvements anarchisants de Bienne<br />

ont perdu un penseur à l’esprit acéré, un infatigable<br />

battant.<br />

«Je n’ai pas l’impression de renoncer à quoi que ce<br />

soit, la liberté, la carrière, la consommation», déclarait<br />

Mark Haldimann dans un entretien avec le président<br />

de la Haute école spécialisée bernoise, Fredy<br />

Sidler, en 1999. «Ces choses ne m’intéressent pas. Ce<br />

n’est pas renoncer, mais plutôt me concentrer sur ce<br />

qui compte vraiment. Quelques déchets tombent en<br />

chemin.»<br />

Né le 24 octobre 1954, Mark Haldimann a grandi à<br />

Neuchâtel. Habitant à Bienne depuis 1974, il fut longtemps<br />

une personne «publique», un acteur incontournable<br />

de la scène politique. Fredy Sidler avait<br />

fait connaissance avec lui lors des débats animés<br />

entourant la rénovation de la Coupole, dans lesquels<br />

Fredy Sidler a joué un rôle de médiateur avec<br />

le Centre autonome de jeunesse (CAJ): «Il n’y a pas<br />

de séparation nette entre le Mark Haldimann privé<br />

et sa personnalité publique», lui lançait-il. «Non, pas<br />

vraiment. Je me bats pour des valeurs que je vis»,<br />

répondait l’intéressé. «Cela est valable au travail,<br />

dans mon activité politique et au quotidien.»<br />

Souvent éculée, l’expression «le disparu laisse un<br />

grand vide» prend ici tout son sens. Mark Haldimann<br />

s’est engagé presque partout où la gauche<br />

extraparlementaire était active. Il était toujours prêt<br />

à aider autrui à se défendre contre «le pouvoir structurel»<br />

et des institutions «comme l’Etat, le patriarcat<br />

et le capital». Il mettait alors à profit sa grande<br />

expérience pour prodiguer des conseils, en fin analyste,<br />

mais aussi comme traducteur, ou porte-parole<br />

devant les médias.<br />

Toujours prêt à descendre dans la rue pour ses<br />

convictions, il ne s’armait pas de pavés ou de<br />

cocktails molotov, mais de flyers et de banderoles.<br />

Pour les sans-logis, les sans-papiers, contre l’OMC<br />

ou l’armée, Mark Haldimann se battait corps et<br />

âme pour un monde plus juste. Sa non-violence, il<br />

l’exprimait aussi dans sa méthode, sa manière de<br />

mener ses combats en veillant à ne jamais blesser<br />

son rival. Quoique souvent jugé «rouge», il était toujours<br />

ouvert au dialogue, à la recherche de solutions<br />

pragmatiques, par exemple entre les autorités et les<br />

jeunes du CAJ.<br />

Vivant de peu, grâce à son imprimerie autonome et<br />

à des traductions, Mark Haldimann a été hospitalisé<br />

peu avant Pâques des suites d’une subite maladie.<br />

Décédé le 19 avril, il laisse derrière lui sa partenaire,<br />

une fille et de nombreux amis.<br />

Source<br />

«Journal du Jura» du 25 et du 30 avril <strong>2007</strong>.<br />

Sur DVD<br />

Dernier hommage à Mark Haldimann à la Coupole du Centre<br />

Autonome de Jeunesse. On voit aussi l’impressionnant<br />

cortège funéraire.<br />

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