Bieler Jahrbuch 2007 - mémreg - regionales Gedächtnis

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de Soleure, un débat très contradictoire, très suivi
(plus de cent personnes) et très animé: «Fabrique
d’exclusion? L’effet des lois sur les NEMs» avec Dominique
Boillat, porte-parole de l’Office fédéral des
migrations et Françoise Kopf, coordinatrice de SOS-
Racisme à Soleure. Une piste éthique était proposée,
«Jérusalem doit rester ville ouverte» avec le théologien
Jean-Pierre Zurn et enfin «Jeu de l’oie, jeu de hasard»,
un parcours ludique proposé par une équipe du
Carrefour NEM Vaud. Ces manifestations et expositions
ont permis de sensibiliser le public, d’ouvrir
des pistes éthiques, de favoriser le dialogue dans le
respect car il n’y avait pas unanimité sur le sujet...
ENTRE EMMENTAL ET JURA
Bienne à la croisée des chemins mennonites: Dans
le cadre de l’année mennonite décrétée par Pro
Emmental, l’association Présences a mis sur pied
une double et substantielle exposition, centrée sur
la région biennoise, en mai-juin et août-septembre.
Une exposition historique, créée par Michel Ummel,
a retracé l’histoire mennonite en lien avec Bienne.
On en trouve des traces en 1527 déjà, dans les procès
verbaux du Conseil de ville. Une biennoise, Anna
Linck, est jugée à Soleure en 1528. En 1787, naît à
Bienne, d’une famille anabaptiste, le grand horloger
Pierre-Frédéric Ingold.
La galerie accueillait l’arbre généalogique géant de
la famille Geiser dont l’ancêtre est arrivé à Cortébert
en 1730. Il était complété par des photos et objets liés
à cette famille et par seize portraits remarquables de
descendants des familles Geiser, «Vis-à-vis», réalisés
par le photographe Xavier Voirol. L’église abritait les
œuvres, peintures, céramiques et sculptures de six
artistes mennonites: Clément Gerber, Heinz Gerber,
Jean-Pierre Gerber, Arthur Loosli, Walter Loosli et
Annemarie Maillat-Gerber.
En août-septembre, on pouvait découvrir des Photographies
anciennes et contemporaines, un regard
ébouriffant sur les anabaptistes du Jura, par Jürg
Gerber. Car ils sont paysans écologistes, n’ont plus
de bétail ou conduisent, au féminin, les cars postaux!
Et l’église a été somptueusement habillée par des
quilts amish et mennonites.
Une collaboration avec Filmpodium a permis de
présenter deux films: «Im Leben und über das Leben
Hinaus – Ici-bas, au-delà», de Peter von Gunten ainsi
que «Witness – La grange», de Peter Weiss.
Trois rencontres ont connu une grande fréquentation
et un vif succès: «Mémoires vivantes, quand les
anabaptistes racontent», trois anciens mennonites,
Tabea Gerber, Ruedi Geiser et David Gerber ont
raconté des souvenirs de la famille, de l’école et de
la communauté. Ce fut une soirée émouvante et captivante.
Le public était attentif et fasciné.
Il y a eu un débat contradictoire: «Entre repli et ouverture,
les défis actuels des mennonites», avec Maurice
Baumann et Michel Ummel. Et encore une soirée
«L’enigme amish et les quilts», avec Jacques Légeret
qui a séduit son auditoire.
Treize concerts ont réuni le dimanche un public
nombreux, la plupart donnés par des mennonites,
– car beaucoup sont musiciens, – tels le Brass
Band Jean Gui, Simon Gerber pour la chanson française,
Rose Marie Doblies, chant, le groupe de gospels
«Alive» ou des chants amish avec Jean-Pierre
Gerber. Des concerts qui se sont prolongés, sur la
terrasse du Pasquart autour de l’apéritif et de rencontres
empreintes d’amitié.
Il y a encore eu deux dimanches avec la performance
de Paul Gerber, mennonite de la marge, qui a rendu
un hommage impressionnant à son père: «Mon père
disait... hommage post-mortem à Samuel Gerber, paysan
et pasteur anabaptiste, Les Reussilles».
Le 24 juin, un culte œcuménique a réuni la communauté
mennonite et les paroisses réformées biennoises.
Enfin, une plaquette a été éditée pour l’occasion.
Elle présente expositions et manifestations avec une