Bieler Jahrbuch 2007 - mémreg - regionales Gedächtnis
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l’année. Il faut encore saluer le fait que parmi les<br />
gens impliqués dans les préparations et la réalisation<br />
tant de la Fête que du Marché aux Puces, certains<br />
le sont depuis plus de trente-cinq ans!<br />
La vente «Porte ouverte» s’est tenue le jeudi 29 novembre<br />
à la maison de paroisse Saint-Paul. Chaque<br />
année, ce rendez-vous est un passage obligé pour<br />
les amateurs de décorations de Noël. Un groupe<br />
bénévole rassemble idées et matériel tout au long<br />
de l’année, puis confectionne des décorations originales<br />
dans les jours qui précèdent la vente. Un stand<br />
bijoux fantaisies, un stand couture et un stand pâtisserie<br />
– à déguster sur place avec un café ou à emporter<br />
– complètent le décor et permettent à chacun de<br />
trouver quelque chose à emporter chez lui.<br />
Le bénéfice de ces trois manifestations a été destiné<br />
comme chaque année à un projet de l’Entraide protestante<br />
suisse, pour la scolarisation d’enfants des<br />
zones rurales en Haïti. Il s’agit en l’occurrence d’une<br />
somme de 16 000 francs environ!<br />
En novembre, un apéritif a été offert à toutes les<br />
personnes bénévoles de nos paroisses. Agrémentée<br />
de l’accordéon d’Olivier Forel, cette soirée a permis<br />
aux responsables paroissiaux de remercier les bénévoles<br />
qui donnent généreusement du temps et des<br />
compétences pour faire vivre nos paroisses et les<br />
rendre visibles.<br />
L’ ÉGLISE<br />
Les Eglises traditionnelles se vident, c’est la crise<br />
institutionnelle. Inutile de se leurrer, c’est bien le cas.<br />
Et pourtant c’est étonnant, très nombreux sont les<br />
gens en recherche de repères spirituels, de réflexions<br />
éthiques! Ils ne trouvent plus les réponses dans les<br />
Eglises traditionnelles. Sauf lorsqu’il s’agit de la<br />
mort, et des rites qui l’entourent. On ne met plus un<br />
pied à l’Eglise, on refuse de payer des impôts jugés<br />
inutiles, mais au bout du chemin, soudain il faut les<br />
services d’un pasteur, comme dans un dernier sur-<br />
saut de spiritualité face à cette étape si fragilisante<br />
et si douloureuse. Les cérémonies funèbres sont un<br />
lieu d’évangélisation très important, ils permettent<br />
des dialogues forts sur la vie, la mort, sur la foi, sur<br />
Dieu, c’est indéniable et heureux. Cependant, il est<br />
très dommage que seuls ces instants-là, pour beaucoup<br />
de gens, requièrent la présence et les services<br />
d’un homme ou d’une femme d’Eglise.<br />
Si les Eglises se vident, c’est leur responsabilité? Oui,<br />
en partie. Elles traînent un lourd héritage, fait de<br />
bons éléments et de moins bons. L’Eglise réformée,<br />
celle qui me concerne, véhicule sa tradition, elle<br />
peine à laisser le passé pour adapter son langage et<br />
ses réflexions. Elle est construction humaine, après<br />
tout. Et pourtant, mon Eglise reste l’un des seuls<br />
lieux où l’on s’intéresse à l’humain en profondeur,<br />
vie, mort, croyances, valeur de la personne au-delà<br />
des apparences, place de chacune et chacun dans<br />
notre société qui trie et qui exclut avec une aisance<br />
croissante! Elle est l’un des lieux, de moins en moins<br />
nombreux, où se pratiquent l’accueil, l’écoute, l’accompagnement<br />
d’autrui dans ses questionnements<br />
et dans les étapes plus ou moins joyeuses, tristes<br />
ou terribles de sa vie. Avec ses maladresses et ses<br />
imperfections, elle se veut un lieu où toute personne<br />
est bienvenue, au nom de l’Evangile de Jésus-Christ,<br />
qui n’est autre qu’un message fondamental d’amour<br />
et d’exigence, un message de protestation pour la<br />
dignité humaine et pour la vie!<br />
L’Eglise est déconsidérée? Le corps pastoral est<br />
dévalorisé, même par les autorités politiques? On<br />
envoie les pasteurs «au charbon», là où la vie blesse,<br />
la où sont l’urgence et le chagrin, là où règnent la<br />
misère émotionnelle et la solitude, et pourtant on<br />
en diminue sans cesse le nombre, parce qu’il faut<br />
faire des économies? Cherchez l’erreur! Demandezvous<br />
pourquoi les pasteurs, les enseignants, les gens<br />
qui sont au service de l’humain ne tiennent plus le<br />
coup! La misère augmente, même la misère matérielle<br />
dans notre belle Suisse (!), et on coupe toujours<br />
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