Bieler Jahrbuch 2007 - mémreg - regionales Gedächtnis
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livre sur la Chine», note le photographe biennois.<br />
«Ce pays était très à la mode il y a quelques années,<br />
mais le voilà presque devenu un vilain petit canard,<br />
avec les scandales de jouets dangereux ou la pollution<br />
et la consommation croissantes.»<br />
Cet ouvrage magnifique livre une vision personnelle<br />
du «vieux sage endormi» qu’est Pékin, par contraste<br />
avec Shanghai «la belle fille trépidante». «Je trouve<br />
Pékin plus intéressant à photographier que Shanghai,<br />
observe Marco Paoluzzo. La ville est pleine<br />
de vieux monuments, fraîchement repeints pour<br />
les JO...» L’ouvrage illustre ce contraste entre l’ancestrale<br />
capitale impériale et la métropole moderne,<br />
où les gratte-ciel poussent en quelques mois. «Tout<br />
y est démesuré, c’est un chantier permanent, avec<br />
des milliers de grues», confirme le photographe, qui<br />
ajoute: «On sent la ville moderne partout, alors qu’il<br />
faut aller chercher la ville ancienne.» D’ailleurs, un<br />
chapitre est consacré aux hutong, ces charmantes<br />
ruelles piétonnes détruites pour faire de la place au<br />
centre-ville.<br />
Assis dans son atelier à la rue Principale à Nidau,<br />
le photographe raconte sa démarche. «J’accumule<br />
Regard sur la corne de l’Afrique<br />
MARCO PAOLUZZO: «LUMIÈRES D’ETHIO-<br />
PIE»<br />
Isabelle Graber<br />
Grand voyageur devant l’Eternel, le Biennois Marco<br />
Paoluzzo a posé ses bagages sur le continent africain<br />
à six reprises au cours des dernières années. Appareil<br />
photographique en bandoulière, il a arpenté les<br />
territoires éthiopiens du nord au sud, s’imprégnant<br />
de ces contrées considérées comme le berceau de<br />
les photos en plusieurs voyages. J’achète un guide<br />
touristique et je me promène, je photographie en<br />
passant, selon la technique du shooting-by-driving.<br />
Je ne suis pas très patient et je n’ai jamais réussi à<br />
planifier mes photos.»<br />
L’artiste biennois ne cherche pas à faire passer un<br />
message: «Mes livres sont des états d’âme, un journal<br />
de voyage.» Dédaignant la photo numérique<br />
– «j’ai essayé, cela donnait des images acceptables,<br />
mais c’est trop virtuel, il y a un côté vite-fait, viteoublié»<br />
grimace-t-il –, il a dû se faire à la retouche<br />
sur ordinateur, d’autant plus qu’il édite souvent luimême<br />
ses livres, en Chine. Mais déjà il repart, pour<br />
de nouveaux voyages?<br />
Source<br />
«Journal du Jura» du 25.1.2008.<br />
Marco Paoluzzo et Myriam Meuwly: Pékin. 30 x 21 cm,<br />
176 pages illustrées. Editions Favre, <strong>2007</strong>. Prix: 69 francs.<br />
l’humanité. Les portraits et les paysages en noir et<br />
blanc exposés au Photoforum sont une partie des<br />
ouvres regroupées dans le livre «Ethiopia» (Editions<br />
Flashback). Marco Paoluzzo – à qui le musée<br />
biennois n’avait plus consacré d’exposition depuis<br />
dix ans – démontre toute l’étendue de son talent:<br />
qu’il travaille de manière spontanée ou mette en<br />
scène personnages et paysages, le photographe<br />
témoigne toujours du respect immense qu’il porte<br />
à l’humain et à la nature. Le Biennois a notamment<br />
pu approcher des tribus animistes vivant dans le