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histoire de l'eglise dans la plénitude des temps - The Church of

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La Hamilton House était une auberge où<br />

Joseph et Hyrum logèrent lorsqu’ils se<br />

rendirent à Carthage et où leurs corps furent<br />

portés après le martyre.<br />

280<br />

HISTOIRE DE L’EGLISE DANS LA PLÉNITUDE DES TEMPS<br />

Carthage était <strong>dans</strong> un état in<strong>de</strong>scriptible. Des groupes <strong>de</strong> citoyens et <strong>de</strong><br />

fermiers furieux <strong>de</strong> tout l’ouest <strong>de</strong> l’Illinois avaient réc<strong>la</strong>mé à cor et à cri<br />

l’arrestation du prophète mormon. Ils étaient maintenant avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> voir les<br />

prisonniers. Parmi les émeutiers, il y avait plus <strong>de</strong> quatorze cents hommes<br />

indisciplinés <strong>de</strong> <strong>la</strong> milice, entre autres les Carthage Greys locaux. Toute <strong>la</strong> journée,<br />

<strong>de</strong>s groupes importants avaient parcouru <strong>la</strong> ville, buvant et se bagarrant. Ils<br />

vou<strong>la</strong>ient mettre <strong>la</strong> main sur les frères Smith. Grâce aux efforts du capitaine Dunn,<br />

les prisonniers furent mis en sécurité à l’hôtel Hamilton House. Les Greys<br />

continuèrent à réc<strong>la</strong>mer à cor et à cri pour voir Joseph Smith. Finalement le<br />

gouverneur Ford passa <strong>la</strong> tête par <strong>la</strong> fenêtre et calma <strong>la</strong> foule en annonçant que<br />

l’on ferait passer le len<strong>de</strong>main M. Smith <strong>de</strong>vant les troupes.<br />

Tôt le len<strong>de</strong>main, Joseph et ses frères se livrèrent au policier David Bettisworth<br />

sur l’accusation originelle d’émeute. Joseph et Hyrum furent presque<br />

immédiatement accusés <strong>de</strong> trahison contre l’Etat d’Illinois pour avoir déc<strong>la</strong>ré <strong>la</strong> loi<br />

martiale à Nauvoo. A 8.30 heures ce matin-là, le gouverneur convoqua les troupes<br />

sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce publique où il les harangua. Il leur dit que les prisonniers étaient <strong>de</strong>s<br />

hommes dangereux et peut-être coupables, mais qu’ils étaient maintenant entre<br />

les mains <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, et que <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>vait suivre son cours. Ses paroles ne firent<br />

qu’augmenter <strong>la</strong> rage <strong>de</strong>s soldats. Joseph et Hyrum furent alors promenés <strong>de</strong>vant<br />

les troupes où ils subirent beaucoup d’insultes vulgaires et <strong>de</strong> menaces <strong>de</strong> mort.<br />

Cet après-midi-là, à quatre heures, une audience préliminaire eut lieu <strong>de</strong>vant<br />

Robert F. Smith, juge <strong>de</strong> paix, qui était aussi capitaine <strong>de</strong>s Carthage Greys et qui<br />

agissait <strong>dans</strong> le parti antimormon. Chaque membre du conseil municipal <strong>de</strong><br />

Nauvoo fut libéré avec une caution <strong>de</strong> cinq cents dol<strong>la</strong>rs et reçut ordre <strong>de</strong><br />

comparaître lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> session suivante du tribunal du circuit. La plupart <strong>de</strong>s<br />

accusés partirent alors pour Nauvoo, mais Joseph et Hyrum restèrent pour un<br />

entretien avec le gouverneur Ford. Ce soir-là, un policier se présenta avec un<br />

mandat <strong>de</strong> dépôt signé par le juge Smith pour gar<strong>de</strong>r Joseph et Hyrum en prison<br />

jusqu’à ce qu’ils pussent être jugés pour trahison, crime capital. Joseph et ses

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