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histoire de l'eglise dans la plénitude des temps - The Church of

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Joseph F. Smith (1838-1918) <strong>de</strong>vint<br />

sixième prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Eglise en octobre<br />

1901. Il s’était distingué au service <strong>de</strong> l’Eglise<br />

pendant quarante-cinq ans <strong>de</strong>puis qu’il était<br />

<strong>de</strong>venu apôtre en 1866, <strong>dans</strong> sa jeunesse.<br />

C’était une autorité en matière <strong>de</strong> doctrine<br />

<strong>de</strong> l’Eglise. Des extraits <strong>de</strong> ses sermons et <strong>de</strong><br />

ses écrits furent rassemblés en 1919 <strong>dans</strong> un<br />

volume intitulé Doctrine <strong>de</strong> l’Evangile.<br />

L’ouvrage a servi <strong>de</strong> référence aux saints <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>rniers jours au cours du vingtième siècle.<br />

L’EGLISE À L’AUBE DU VINGTIÈME SIÈCLE<br />

«(App<strong>la</strong>udissements <strong>de</strong>s députés, coups <strong>de</strong> sifflet du public.)<br />

«Et si, pour donner satisfaction aux vociférations sectaires qui ont été <strong>la</strong>ncées<br />

contre les membres <strong>de</strong> l’Utah, vous violez <strong>la</strong> Constitution <strong>de</strong> votre pays, en<br />

m’excluant ou en m’expulsant, je <strong>la</strong>isserai ce procès honteux <strong>de</strong>rrière moi, et il<br />

entachera cette Chambre.<br />

«(App<strong>la</strong>udissements5 ).»<br />

En dépit <strong>de</strong> <strong>la</strong> splen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> sa conclusion, il y eut <strong>de</strong>ux cent soixante-huit voix<br />

pour son exclusion, cinquante contre et trente-six abstentions. Bien que frère<br />

Roberts eût lutté vail<strong>la</strong>mment et se fût conduit avec dignité, <strong>de</strong> telle sorte qu’il fit<br />

honneur à son Eglise et à son pays, <strong>la</strong> Chambre était d’avis qu’aucun homme ayant<br />

plus d’une femme ne pouvait siéger en son sein. H. Roberts ne se présenta plus<br />

jamais aux élections.<br />

J OSEPH F. S MITH, PRÉSIDENT DE L’EGLISE<br />

Juste un mois avant son soixante-troisième anniversaire, Joseph F. Smith, qui<br />

avait été conseiller <strong>de</strong> quatre prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> l’Eglise, fut ordonné pour succé<strong>de</strong>r à<br />

Lorenzo Snow, qui était mort le 10 octobre 1901. Il était fils <strong>de</strong> Hyrum Smith, le<br />

martyr, et neveu <strong>de</strong> Joseph Smith, dont il portait le nom. Mary Fielding Smith, sa<br />

mère, <strong>de</strong>venue veuve, était une femme d’une gran<strong>de</strong> foi, qui lui enseigna<br />

l’Evangile par l’exemple aussi bien que par le précepte. A quinze ans à peine,<br />

Joseph F. entreprit une mission à Hawaï qui fut couronnée <strong>de</strong> succès. Dix ans plus<br />

tard, en 1864, il accompagna Lorenzo Snow <strong>dans</strong> les îles pour mettre fin à l’hérésie<br />

causée <strong>dans</strong> l’Eglise par Walter Murray Gibson. Pendant qu’ils étaient <strong>dans</strong> l’île <strong>de</strong><br />

Maui, il fut révélé à frère Snow que Joseph F. Smith prési<strong>de</strong>rait un jour l’Eglise6 . Il<br />

n’avait que vingt-huit ans lorsque Brigham Young l’appe<strong>la</strong> comme apôtre.<br />

Joseph F. Smith étudia assidûment l’Evangile et était connu pour sa<br />

compréhension <strong>de</strong>s Ecritures, son amour <strong>de</strong> <strong>la</strong> doctrine et ses puissants sermons.<br />

C’était aussi un père dévoué, dont les lettres à ses enfants étaient remplies<br />

d’amour et <strong>de</strong> bons enseignements. Au cours d’une assemblée solennelle spéciale<br />

tenue le 10 novembre 1901, il fut soutenu comme prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Eglise. Il choisit<br />

pour conseillers John R. Win<strong>de</strong>r, qui avait fait partie <strong>de</strong> l’Episcopat prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’Eglise, et Anthon H. Lund, du Collège <strong>de</strong>s douze apôtres.<br />

Au début <strong>de</strong> son mandat, le prési<strong>de</strong>nt Smith donna à Reed Smoot, qui avait été<br />

appelé à l’aposto<strong>la</strong>t au prin<strong>temps</strong> 1900, à l’âge <strong>de</strong> trente-huit ans, <strong>la</strong> permission <strong>de</strong><br />

poser sa candidature au Sénat. Eminent <strong>dans</strong> <strong>la</strong> politique d’Utah, un <strong>de</strong>s<br />

fondateurs du parti républicain <strong>de</strong> l’Etat, il fut élu au Sénat en 1903. Son élection<br />

enlisa l’Eglise et le pays <strong>dans</strong> une enquête sénatoriale qui dura presque cinq ans.<br />

Les comptes rendus <strong>de</strong>s journaux p<strong>la</strong>cèrent une fois <strong>de</strong> plus l’Eglise sous les feux<br />

<strong>de</strong> l’actualité <strong>dans</strong> tout le pays.<br />

L’ ENQUÊTE SÉNATORIALE DANS L’ AFFAIRE R EED S MOOT<br />

En <strong>de</strong>venant «doyen» du Sénat américain en 1930, l’apôtre Reed Smoot était,<br />

selon le rédacteur du Salt Lake Telegram, «le citoyen autochtone le plus distingué<br />

d’Utah». C’était <strong>la</strong> conclusion d’un sondage fait par le journal, d’où il ressortait<br />

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