24.06.2013 Views

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

J’ai beaucoup insisté sur l’interprétation idéologique et politique<br />

<strong>de</strong> ces films dans mon histoire <strong>de</strong>s films catastrophe et <strong>de</strong>s films<br />

<strong>de</strong> fin du mon<strong>de</strong>, en particulier à propos <strong>de</strong>s films <strong>de</strong>s années<br />

1950, qui s’inscrivaient <strong>de</strong> façon évi<strong>de</strong>nte dans un système<br />

idéologique et politique <strong>de</strong> crise et <strong>de</strong> guerre froi<strong>de</strong>. Je pense<br />

qu’aujourd’hui on peut lire les films américains que j’ai présentés<br />

sur un arrière-plan politique ou idéologique tout à fait prégnant. Je<br />

ne l’ai pas fait, parce que mon propos était orienté sur un certain<br />

nombre <strong>de</strong> points qui tournaient plutôt autour <strong>de</strong> la <strong>violence</strong> <strong>de</strong>s<br />

images. Ma thèse est que la <strong>violence</strong> dans l’image est <strong>de</strong> plus en<br />

plus forte, mais que la <strong>violence</strong> <strong>de</strong>s images, d’une certaine<br />

manière, s’atténue. Mon propos était articulé autour <strong>de</strong> cette<br />

question. Mais je pense que vous avez tout à fait raison.<br />

ANDRÉ HAYNAL : Pour ce qui concerne les médias et la <strong>violence</strong>,<br />

la majorité <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s ten<strong>de</strong>nt à montrer que l’impact <strong>de</strong> la<br />

<strong>violence</strong> télévisuelle sur les enfants ou les adolescents est très<br />

grand. On peut caractériser cet impact comme une sorte<br />

d’apprentissage <strong>de</strong> la <strong>violence</strong>. Les opinions contraires, qui ten<strong>de</strong>nt<br />

à minimiser la valeur <strong>de</strong> cet impact, se sont avérées très<br />

critiquables dans leur méthodologie.<br />

OLIVIER MONGIN : J’aimerais poser <strong>de</strong>ux questions à Antoine <strong>de</strong><br />

Baecque. Tu affirmes que la <strong>violence</strong> <strong>de</strong>s images, d’une certaine<br />

manière, ne fonctionne plus. Cela veut dire, pour parler comme les<br />

Cahiers du cinéma, qu’il n’y a plus <strong>de</strong> morale du cinéma, qu’on ne<br />

se pose plus <strong>de</strong> questions esthétiques, qu’on ne se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus<br />

comment on représente. J’aimerais rappeler à ce propos le grand<br />

débat qui a animé les Cahiers du cinéma. Rivette criait contre<br />

Pontecorvo qui avait filmé une femme en train <strong>de</strong> mourir dans un<br />

105

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!