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Violences d'aujourd'hui, violence de toujours - Rencontres ...

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<strong>Violences</strong> d’aujourd’hui, <strong>violence</strong> <strong>de</strong> <strong>toujours</strong><br />

pour <strong>de</strong>s sentiments altruistes et qui compatissaient aux<br />

souffrances <strong>de</strong> leurs codétenus. Apparemment les conditions <strong>de</strong> vie<br />

en camp <strong>de</strong> concentration n’avaient pas sur eux la même influence<br />

que sur les autres ».<br />

Ce qu’a écrit Frankel sur ses codétenus à Auschwitz peut tout à<br />

fait se rapporter aux dissi<strong>de</strong>nts, incarcérés dans les prisons<br />

psychiatriques soviétiques : « Ils n’ont jamais considéré la vie au<br />

camp comme un simple épiso<strong>de</strong>, pour eux c’était plutôt une mise à<br />

l’épreuve qui était <strong>de</strong>venue le point culminant <strong>de</strong> leur vie. De ces<br />

gens, en tout cas, on ne peut dire qu’ils avaient régressé. Au<br />

contraire, d’un point <strong>de</strong> vue moral, ils avaient progressé, ils<br />

avaient connu une évolution morale et religieuse. C’est en effet<br />

précisément durant leur détention, et grâce à elle, que <strong>de</strong> très<br />

nombreux prisonniers se sont inconsciemment, en le refoulant,<br />

tournés vers Dieu. »<br />

Des années passaient. Commençait ensuite une autre vie, tant<br />

désirée... Mais ce n’était pas la liberté, ce ne pouvait l’être pour<br />

toute une série <strong>de</strong> raisons.<br />

Le chercheur objectif, sans préjugés, ne doit pas être juge, il<br />

n’a pas à juger, mais à comprendre. Il serait très simple <strong>de</strong> donner<br />

les noms <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins qui ont condamné certains <strong>de</strong> leurs<br />

concitoyens innocents à d’intenses souffrances et ainsi clore le<br />

sujet. Mais les noms <strong>de</strong>s exécutants sont secondaires. Comme les<br />

noms <strong>de</strong>s victimes, d’ailleurs.<br />

Et pourtant. Comment expliquer que le psychiatre Snejnevski,<br />

lequel avait défendu avec vigueur les droits <strong>de</strong> ses patients dans<br />

un hôpital du front pendant la terrible boucherie que l’on appelle la<br />

Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, comment donc expliquer que ce<br />

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